▼ Ce médicament fait l'objet d'une surveillance supplémentaire qui permettra l'identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave. Voir la rubrique «Effets indésirables» pour les modalités de déclaration des effets secondaires.
VITRAKVI® gélules/solution buvable
Bayer (Schweiz) AG
Composition
Principes actifs
Larotrectinibum (ut larotrectinibi sulfas).
Excipients
Gélules
Gelatina, titanii dioxidum (E 171), encre d'impression: lacca, indigotinum (E 132), titanii dioxidum (E 171), propylenglycolum (E 1520), dimeticonum.
Solution buvable
Acidum citricum (E 330), maltodextrinum, triethylis citras (E 1505), aromatica (fragum) cum alcohol benzylicus (maximal 0,065 mg/mL), propylenglycolum (E 1520), hydroxypropylbetadexum 174,6 mg/mL, natrii benzoas (E 211) 2,0 mg/mL, natrii citras dihydricus (E 331), sucralosum (E 955), aqua purificata.
La solution buvable contient au maximum 4,17 mg de sodium par mL.
Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité
Gélules
Gélules de 25 mg et 100 mg de larotrectinib.
Gélules de 25 mg: gélules de gélatine, blanches et opaques, de taille 2, avec la croix «BAYER» et la mention «25 mg» imprimées en bleu sur le corps de la gélule.
Gélules de 100 mg: gélules de gélatine, blanches et opaques, de taille 0, avec la croix «BAYER» et la mention «100 mg» imprimées en bleu sur le corps de la gélule.
Solution buvable
Solution incolore à jaune ou orange ou rouge ou brunâtre.
50 mL de solution buvable contiennent 1 g de larotrectinib.
Indications/Possibilités d’emploi
VITRAKVI est indiqué dans le traitement des patients adultes et pédiatriques atteints d'une tumeur solide:
·qui présentent une tumeur avec une fusion du gène NTRK (Neurotrophic Tyrosine Receptor Kinase) sans mutation de résistance NTRK identifiée, et
·ayant une maladie métastatique ou pour laquelle une résection chirurgicale risquerait d'entraîner une morbidité sévère et
·lorsqu'il n'existe aucune option thérapeutique satisfaisante ou en cas de progression de la maladie après un traitement antérieur.
VITRAKVI n'est pas indiqué dans le traitement des lymphomes (voir la rubrique «Propriétés/Effets»).
Posologie/Mode d’emploi
Le traitement par VITRAKVI doit uniquement être initié par des médecins expérimentés dans l'administration des traitements anticancéreux.
La présence d'une tumeur avec une fusion du gène NTRK doit être confirmée par un test validé avant l'initiation du traitement par VITRAKVI (voir la section «Propriétés/Effets»).
Posologie
Patients adultes: la dose recommandée est de 100 mg de VITRAKVI par voie orale deux fois par jour, le traitement étant poursuivi jusqu'à la progression de la maladie ou jusqu'à l'apparition d'une toxicité inacceptable.
Patients pédiatriques: chez les patients pédiatriques, la posologie est calculée en fonction de la surface corporelle. La dose recommandée chez les patients pédiatriques avec une surface corporelle d'au moins 1 m2 est de 100 mg de VITRAKVI par voie orale deux fois par jour, le traitement étant poursuivi jusqu'à la progression de la maladie ou jusqu'à l'apparition d'une toxicité inacceptable. La dose recommandée chez les patients pédiatriques avec une surface corporelle inférieure à 1 m2 est de 100 mg/m2 de VITRAKVI par voie orale deux fois par jour, le traitement étant poursuivi jusqu'à la progression de la maladie ou jusqu'à l'apparition d'une toxicité inacceptable. Une prudence toute particulière est de mise lors du traitement d'enfants âgés de moins de 3 mois (voir «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Dose oubliée
Si une dose a été oubliée, le patient ne doit pas prendre deux doses en même temps pour compenser la dose oubliée. Le patient doit prendre la dose suivante au moment prévu pour la prochaine prise. En cas de vomissements après la prise d'une dose de VITRAKVI, le patient ne doit pas prendre une dose supplémentaire pour compenser.
Ajustement de la posologie du fait d'effets indésirables/d'interactions
En cas d'effets indésirables, une réduction temporaire de la posologie ou une interruption temporaire ou définitive du traitement peut être nécessaire.
Pour les effets secondaires de grade 2, la poursuite du traitement peut potentiellement être opportune. Toutefois, une surveillance étroite est recommandée afin de prévenir toute aggravation de la toxicité.
Pour tous les effets secondaires de grade 3 ou 4 non liés à des anomalies des paramètres hépatiques
·Le traitement par VITRAKVI doit être interrompu jusqu'à la résolution de l'effet secondaire ou jusqu'à son retour à un grade 1. Si la résolution de l'effet secondaire se produit dans les 4 semaines, le traitement doit être repris à la posologie immédiatement inférieure, conformément au Tableau 1.
·Le traitement par VITRAKVI doit être définitivement arrêté si la résolution de l'effet secondaire ne se produit pas dans les 4 semaines.
Les ajustements posologiques recommandés pour VITRAKVI sont présentés dans le Tableau 1.
Tableau 1: ajustements posologiques recommandés en cas d'effets indésirables
Ajustement posologique | Patients adultes et pédiatriques avec une surface corporelle d'au moins 1,0 m2 | Patients pédiatriques avec une surface corporelle inférieure à 1,0 m2 |
1er ajustement posologique | 75 mg deux fois par jour | 75 mg/m2 deux fois par jour |
2e ajustement posologique | 50 mg deux fois par jour | 50 mg/m2 deux fois par jour |
3e ajustement posologique | 100 mg une fois par jour | 25 mg/m2 deux fois par jour a |
a Les patients pédiatriques qui reçoivent une dose de 25 mg/m² deux fois par jour doivent continuer à être traités par cette dose, même si leur surface corporelle augmente et atteint plus de 1,0 m² pendant le traitement. La dose maximale doit être de 25 mg/m² deux fois par jour au troisième ajustement posologique.
Le traitement par VITRAKVI doit être définitivement arrêté chez les patients ne tolérant pas VITRAKVI après trois ajustements posologiques.
Pour les ajustements posologiques en cas d'anomalies des paramètres hépatiques lors du traitement par VITRAKVI, se référer au Tableau 2 ci-dessous (voir la section «Mises en garde et précautions»).
Tableau 2: ajustements posologiques recommandés et prise en charge dans le cadre du traitement par VITRAKVI en cas d'anomalies des paramètres hépatiques
Paramètres biologiques | Mesures recommandées |
ALAT et/ou ASAT de grade 2 (> 3 x LSN et ≤5 x LSN) | ·Après la survenue d'une toxicité de grade 2, des examens biologiques répétés doivent être effectués fréquemment jusqu'à la résolution de la toxicité afin de déterminer si une interruption du traitement ou une réduction de la posologie est nécessaire. |
ALAT et/ou ASAT de grade 3 (> 5 x LSN et ≤20 x LSN) ou ALAT et/ou ASAT de grade 4 (> 20 x LSN), la bilirubine étant ≤2 x LSN | ·Le traitement par VITRAKVI doit être interrompu jusqu'à la résolution de l'effet secondaire ou après l'amélioration jusqu'au retour à la valeur initiale. La fonction hépatique doit être contrôlée fréquemment jusqu'à la résolution de l'effet secondaire ou lorsque l'état initial est de nouveau atteint (voir la section «Mises en garde et précautions»). VITRAKVI doit être définitivement arrêté si la résolution de l'effet secondaire ne se produit pas dans les 4 semaines. ·Après la résolution de l'effet secondaire, le traitement doit être repris à la posologie immédiatement inférieure, conformément au Tableau 1. Le traitement doit être repris uniquement si le bénéfice pour le patient est supérieur au risque. ·VITRAKVI doit être définitivement arrêté si des augmentations des ASAT et/ou des ALAT de grade 4 se produisent après la reprise du traitement. |
ALAT et/ou ASAT > 3 x LSN, la bilirubine étant > 2 x LSN (en l'absence d'autres causes) | ·VITRAKVI doit être définitivement arrêté. |
ALAT = alanine-aminotransférase; ASAT = aspartate-aminotransférase; LSN = limite supérieure de la normale
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique légère (stade Child-Pugh A).
Chez les patients présentant une altération hépatique modérée (stade Child-Pugh B) à sévère (stade Child-Pugh C), la dose initiale de VITRAKVI doit être réduite de 50 % (voir la section «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Les données cliniques issues d'une étude pharmacocinétique ont montré que l'exposition au larotrectinib chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale était accrue d'un facteur de 1,46 (voir la section «Pharmacocinétique»). Chez les patients présentant une altération de la fonction rénale, aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Patients âgés
Les données cliniques indiquent que l'âge n'a aucune incidence sur l'exposition systémique au larotrectinib (voir la section «Pharmacocinétique»). Chez les patients âgés, aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Enfants et adolescents
Les données cliniques ont montré que l'exposition systémique pour une posologie de 100 mg/m2 ajustée à la surface corporelle deux fois par jour chez les patients pédiatriques était similaire à l'exposition chez l'adulte à une posologie de 100 mg deux fois par jour (voir la section «Pharmacocinétique»). La sécurité et l'efficacité de VITRAKVI chez les nouveau-nés de moins de 28 jours ne sont pas démontrées.
Administration concomitante de VITRAKVI avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4
Si l'administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 ne peut pas être évitée, la dose de VITRAKVI doit être réduite de 50 %. Une fois que la prise de l'inhibiteur a été arrêtée depuis 3 à 5 demi-vies d'élimination, le traitement par VITRAKVI peut être repris à la dose administrée avant l'initiation du traitement par l'inhibiteur puissant du CYP3A4 (voir la section «Interactions»). La consommation de pamplemousse et de jus de pamplemousse doit être évitée, car elle peut également augmenter la concentration plasmatique de larotrectinib.
Administration concomitante de VITRAKVI avec des inducteurs puissants ou modérés du CYP3A4 et de la P-gp
Si l'utilisation concomitante d'inducteurs puissants ou modérés du CYP3A4 et d'inducteurs puissants de la P-gp (p.ex. carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifabutine, rifampicine ou millepertuis) ne peut être évitée, la dose de VITRAKVI doit être doublée. Une fois que la prise de l'inducteur puissant du CYP3A4 a été arrêtée depuis 3 à 5 demi-vies d'élimination, le traitement par VITRAKVI peut être repris à la dose administrée avant l'initiation de l'inducteur du CYP3A4 (voir la section «Interactions»).
Génotype/polymorphismes génétiques
Sexe
Les analyses pharmacocinétiques de population indiquent que le sexe n'a aucune incidence sur l'exposition systémique au larotrectinib (voir la section «Pharmacocinétique»). Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Différences interethniques
Les analyses pharmacocinétiques de population indiquent que l'origine ethnique n'a aucune incidence sur l'exposition systémique au larotrectinib (voir la section «Pharmacocinétique»). Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Poids corporel
Les analyses pharmacocinétiques de population indiquent que le poids corporel n'a aucune incidence sur l'exposition systémique au larotrectinib (voir la section «Pharmacocinétique»). Aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Mode d'administration
VITRAKVI est disponible sous forme de gélule ou de solution buvable, avec une biodisponibilité orale équivalente. Les deux formes peuvent être utilisées de manière interchangeable.
VITRAKVI peut être pris avec ou sans aliments.
Gélules: les gélules de VITRAKVI doivent être avalées entières avec de l'eau. La gélule ne doit être ni ouverte, ni croquée, ni écrasée en raison de son goût amer.
Solution buvable: la solution buvable doit être administrée par voie orale à l'aide d'une seringue pour administration orale d'un volume de 1 mL ou de 5 mL, ou par voie entérale à l'aide d'une sonde d'alimentation nasale ou gastrique.
·Pour les doses inférieures à 1 mL, une seringue de 1 mL doit être utilisée. Le volume de dose calculé doit être arrondi au 0,1 mL le plus proche.
·Pour les doses égales ou supérieures à 1 mL, une seringue de 5 mL doit être utilisée. Le volume de dose calculé doit être arrondi au 0,2 mL le plus proche.
·VITRAKVI ne doit pas être mélangé avec des solutions de nutrition entérale, s'il est administré à l'aide d'une sonde d'alimentation nasale ou gastrique. Le mélange avec des solutions de nutrition entérale pourrait boucher la sonde.
Pour les instructions concernant l'utilisation avec une seringue pour administration orale ou une sonde d'alimentation nasale ou gastrique, voir la rubrique «Remarques particulières» section «Remarques concernant la manipulation».
Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
Mises en garde et précautions
Efficacité parmi les différents types de tumeurs
Le bénéfice de VITRAKVI a été établi dans des études à bras unique portant sur un échantillon relativement limité de patients dont la tumeur présentait une fusion du gène NTRK. Des effets favorables de VITRAKVI ont été observés sur la base du taux de réponse globale (TRG) et de la durée de la réponse dans un nombre limité de types de tumeurs. L'ampleur de cet effet peut être différente selon le type de tumeur et en fonction de la présence concomitante d'autres altérations génomiques. Pour ces raisons, VITRAKVI doit être utilisé uniquement lorsqu'il n'existe aucune option thérapeutique pour laquelle un bénéfice clinique a été établi, ou lorsque de telles options thérapeutiques ont été épuisées (c.-à-d. lorsqu'il n'y a aucune option thérapeutique satisfaisante) (voir la rubrique «Propriétés/Effets»).
Résistance primaire
Les causes moléculaires de la résistance primaire au larotrectinib ne sont pas connues. Ainsi, l'éventuel effet de la présence d'une altération oncogénique concomitante en plus d'une fusion du gène NTRK sur l'efficacité de l'inhibition des protéines TRK n'est pas connu. L'impact de toute altération génomique concomitante mesuré sur l'efficacité du larotrectinib est présenté dans la rubrique «Efficacité clinique».
Mutations de résistance acquises
Des mutations de résistance acquises ont été observées après progression au cours d'un traitement par inhibiteurs de TRK. Le larotrectinib présentait une activité minimale sur des lignées cellulaires avec des mutations ponctuelles du domaine kinase TRKA, incluant la mutation de résistance acquise identifiée cliniquement G595R. Les mutations ponctuelles du domaine kinase TRKC associées à une résistance acquise au larotrectinib identifiée cliniquement, incluent G623R, G696A et F617L.
Réactions neurologiques
Dans la population de l'analyse de tolérance totale (n = 418), des événements indésirables survenus pendant le traitement liés à des affections du système nerveux ont été rapportés chez 53 % des patients. Le grade le plus élevé des réactions neurologiques observées était le grade 4 pour le trouble de la perception chez 1 patient (< 1 %). Les réactions de grade 3 étaient: trouble de la perception chez 8 patients (2 %), trouble de la marche et impossibilité de marcher chez 6 patients (1 %), étourdissements et céphalées chez respectivement 4 patients (chacun 1 %), paresthésie et dysesthésie chez 3 patients (< 1 %), neuropathie périphérique et polyneuropathie et trouble de la coordination chez 2 patients respectivement (chacun <1 %), tremblements et hyperesthésie chez respectivement 1 patient (chacun < 1 %). Le traitement a été définitivement arrêté chez un patient en raison d'un trouble de la marche et impossibilité de marcher (voir la section «Effets indésirables»).
L'attention des patients doit être attirée sur le fait qu'ils ne doivent pas conduire de véhicules ni utiliser de machines en cas de réactions neurologiques. Selon la gravité et la durée de ces symptômes, une interruption temporaire ou définitive du traitement par VITRAKVI ou une réduction de la posologie doit être prise en considération (voir les sections «Posologie/Mode d'emploi» et «Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines»).
Hépatotoxicité
Chez les patients traités par VITRAKVI, des anomalies des paramètres hépatiques incluant une augmentation des ALAT, des ASAT, des PAL (phosphatases alcalines) et de la bilirubine ont été observées (voir la section «Effets indésirables»). La majorité des augmentations des ALAT et des ASAT sont survenues durant les trois premiers mois de traitement. Des cas d'hépatotoxicité associée à des augmentations des ALAT et/ou des ASAT de grade 2, 3 ou 4 et des augmentations de la bilirubine ≥2 x LSN (y compris loi de Hy) ont été signalés chez les adultes.
Chez les patients présentant des augmentations des transaminases hépatiques, VITRAKVI doit être temporairement interrompu ou définitivement arrêté ou la dose doit être adaptée en fonction de la gravité (voir la section «Posologie/Mode d'emploi»).
La fonction hépatique, notamment les ALAT, les ASAT, les PAL et la bilirubine, doit être contrôlée avant l'administration de la première dose, toutes les 2 semaines durant le premier mois de traitement, mensuellement pendant les 6 mois suivants de traitement puis régulièrement au cours du traitement. Chez les patients qui présentent des augmentations des transaminases, des examens plus fréquents sont nécessaires (voir la section «Posologie/Mode d'emploi»).
Fractures
Des cas de fracture ont été rapportés durant le traitement par VITRAKVI. La majorité des fractures rapportées étaient en lien avec des chutes, des traumatismes ou des métastases osseuses sous-jacentes. Les patients présentant des signes ou des symptômes de fracture potentielle (p.ex. douleurs, altérations de la mobilité, déformation) doivent être examinés sans tarder. Il n'y a pas de données sur les effets de VITRAKVI sur la guérison de fractures connues ni sur le risque de fractures à venir (voir la rubrique «Effets indésirables»).
Embryotoxicité
Compte tenu du mécanisme d'action de VITRAKVI, un risque pour l'enfant à naître ne peut pas être exclu en cas d'utilisation chez la femme enceinte. L'attention des femmes enceintes qui prennent VITRAKVI doit être attirée sur le risque potentiel pour le fœtus. Les patientes en âge de procréer doivent utiliser une contraception fiable pendant le traitement par VITRAKVI et pendant au moins un mois après la dernière prise (voir «Grossesse/Allaitement»).
ll doit être conseillé aux hommes dont les partenaires sont en âge de procréer, d'utiliser une contraception fiable pendant le traitement et pendant au moins un mois après la dernière prise de VITRAKVI (voir «Grossesse/Allaitement» et «Données précliniques»).
Recommandation posologique pour les enfants âgés de moins de 3 mois
Étant donné qu'une exposition considérablement plus élevée que chez les adultes ne peut pas être exclue chez les enfants de moins de 3 mois en raison des données pharmacocinétiques très limitées chez ceux-ci (voir «Pharmacocinétique»), les enfants de cet âge doivent être surveillés très étroitement en ce qui concerne la survenue d'effets indésirables et, le cas échéant, il faut procéder à des ajustements de la dose conformément à la rubrique «Posologie/Mode d'emploi».
Informations importantes concernant certains excipients contenus dans VITRAKVI solution:
·Sodium: ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) pour 5 mL, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
·Hydroxypropylbétadex: il n'existe pas suffisamment d'informations sur les effets des cyclodextrines chez les enfants de moins de 2 ans. Par conséquent, le rapport bénéfice/risque pour le patient doit être évalué au cas par cas. D'après les études sur les animaux et les expériences chez les humains, les effets nocifs des cyclodextrines ne sont pas observables à des doses inférieures à 20 mg/kg/jour.
·Sodium benzoate: l'augmentation de la bilirubinémie suite à son déplacement grâce à l'albumine peut accroître le risque d'ictère néonatal pouvant se transformer en ictère nucléaire (dépôts de bilirubine non conjuguée dans le tissu cérébral).
·Alcool benzylique: l'arôme de fraise contenu dans VITRAKVI solution buvable contient de l'alcool benzylique; 0,325 mg maximum pour 5 mL, équivalent à 0,065 mg/mL. L'alcool benzylique peut provoquer des réactions allergiques. L'administration intraveineuse d'alcool benzylique a été associée à des effets indésirables graves et à la mort chez les nouveau-nés («syndrome de suffocation»). La quantité minimale d'alcool benzylique susceptible d'entraîner une toxicité n'est pas connue. Risque accru en raison de l'accumulation chez les jeunes enfants (moins de 3 ans). Les volumes élevés doivent être utilisés avec prudence et en cas de nécessité uniquement, en particulier chez les personnes atteintes d'insuffisance hépatique ou rénale ainsi que chez les patientes enceintes ou allaitantes en raison du risque d'accumulation et de toxicité (acidose métabolique).
Interactions
Effet du larotrectinib sur d'autres médicaments
Effet du larotrectinib sur les substrats du CYP3A4
Les données cliniques chez les sujets sains ont montré qu'en cas d'utilisation concomitante de VITRAKVI (100 mg deux fois par jour pendant 10 jours), la Cmax et l'AUC du midazolam (un substrat sensible du CYP3A4) par voie orale sont 1,7 fois plus élevées que lorsque le midazolam est pris seul, ce qui suggère que le larotrectinib est un faible inhibiteur du CYP3A4.
La prudence est de mise lors de l'utilisation de substrats du CYP3A4 ayant une marge thérapeutique étroite (p.ex. l'alfentanil, la ciclosporine, le fentanyl, le sirolimus ou le tacrolimus) chez les patients traités par VITRAKVI. Si l'utilisation concomitante de ces substrats du CYP3A4 ayant une marge thérapeutique étroite est nécessaire chez les patients traités par VITRAKVI, la posologie des substrats du CYP3A4 doit potentiellement être diminuée en cas d'effets indésirables.
Effet du larotrectinib sur d'autres substrats du CYP et de transporteurs
Les études in vitro ont montré que le larotrectinib n'inhibe pas le CYP1A2, le CYP2B6, le CYP2C8, le CYP2C9, le CYP2C19 et le CYP2D6 à des concentrations cliniquement significatives et qu'il est peu probable que la clairance des substrats de ces CYP soit affectée.
Les études in vitro ont montré que le larotrectinib est un inducteur du CYP2B6, mais pas du CYP1A2.
Les études in vitro ont montré que le larotrectinib n'inhibe pas les transporteurs BCRP, P-gp, OAT1, OAT3, OCT1, OCT2, OATP1B1, OATP1B3, BSEP, MATE1 et MATE2 K à des concentrations cliniquement significatives et qu'il est peu probable que la clairance des substrats de ces transporteurs soit affectée.
Effets d'autres médicaments sur le larotrectinib
Le larotrectinib est un substrat du cytochrome P450 (CYP) 3A, de la glycoprotéine P (P-gp) et de la Breast Cancer Resistance Protein (BCRP).
Effets des inhibiteurs du CYP3A4, de la P-gp et de la BCRP sur le larotrectinib
L'administration concomitante de VITRAKVI avec des inhibiteurs puissants ou modérés du CYP3A4, de la P-gp et de la BCRP augmente la concentration plasmatique du larotrectinib (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Les données cliniques chez les sujets sains adultes ont montré que, suite à l'administration concomitante d'une dose unique de 100 mg de VITRAKVI avec 200 mg d'itraconazole (un puissant inhibiteur du CYP3A4, de la P-gp et de la BCRP) une fois par jour pendant 7 jours, la Cmax et l'AUC du larotrectinib augmentent respectivement d'un facteur de 2,8 et 4,3.
Les données cliniques chez les sujets sains ont montré que, suite à l'administration concomitante d'une dose unique de 100 mg de VITRAKVI avec une dose unique de 600 mg de rifampicine (un inhibiteur de la P-gp et de la BCRP), la Cmax et l'AUC du larotrectinib augmentent respectivement d'un facteur de 1,8 et 1,7.
Les modèles pharmacocinétiques à base physiologique (PBPK) indiquent que des inhibiteurs modérés du CYP3A4 (fluconazole et diltiazem) peuvent augmenter la Cmax et l'AUC du larotrectinib d'un facteur de respectivement 1,5 à 1,9 et 1,9 à 2,7.
Effets des inducteurs du CYP3A4 et de la P-gp sur le larotrectinib
L'administration concomitante de VITRAKVI avec des inducteurs puissants ou modérés du CYP3A4 et des inducteurs puissants de la P-gp diminue la concentration plasmatique du larotrectinib (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Les données cliniques chez les sujets sains adultes ont montré que, suite à l'administration concomitante d'une dose unique de 100 mg de VITRAKVI avec 600 mg de rifampicine (un inducteur puissant du CYP3A4 et de la P-gp) une fois par jour pendant 11 jours, la Cmax et l'AUC du larotrectinib sont diminuées de respectivement 71 % et 81 %.
Les modèles pharmacocinétiques à base physiologique (PBPK) indiquent qu'un inducteur modéré du CYP3A4 (éfavirenz) peut réduire la Cmax et l'AUC du larotrectinib de respectivement 60 % et 72 %.
Effets d'autres inhibiteurs de transporteurs sur le larotrectinib
In vitro, le larotrectinib n'est pas un substrat des transporteurs OAT1, OAT3, OCT1, OCT2, OATP1B1 et OATP1B3.
Effets des agents qui augmentent le pH gastrique sur le larotrectinib
La solubilité du larotrectinib est dépendante du pH. Les études in vitro montrent que dans des volumes de liquide similaires à ceux du tractus gastro-intestinal, le larotrectinib est entièrement soluble sur toute la fourchette de pH du tractus gastro-intestinal. Ainsi, il est peu probable que le larotrectinib subisse une influence négative sous l'effet d'agents qui modifient le pH.
Grossesse, allaitement
Contraception
Avant le début du traitement par VITRAKVI, un test de grossesse doit être effectué chez la femme en âge de procréer.
Il doit être conseillé aux patientes en âge de procréer d'utiliser une contraception hautement efficace pendant le traitement par VITRAKVI et pendant au moins un mois après la dernière prise.
Il doit être conseillé aux hommes en capacité de procréer ayant des partenaires qui ne sont pas enceintes, mais en âge de procréer d'utiliser une contraception hautement efficace pendant le traitement par VITRAKVI et pendant au moins un mois après la dernière prise.
Grossesse
VITRAKVI ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
À ce jour, il n'existe pas de données cliniques sur l'utilisation de VITRAKVI chez la femme enceinte. Les études expérimentales animales n'ont pas mis en évidence d'effet nocif direct ou indirect quant à une toxicité sur la reproduction (voir «Données précliniques»).
Compte tenu du mécanisme d'action de VITRAKVI, un risque pour l'enfant à naître ne peut pas être exclu en cas d'utilisation chez la femme enceinte (voir la section «Propriétés pharmacodynamiques»). L'attention des femmes enceintes doit être attirée sur le risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
Il n'existe pas de données sur l'excrétion du larotrectinib dans le lait maternel ni sur les effets du larotrectinib sur l'enfant allaité ou sur la production de lait. Compte tenu des risques inconnus que présente le larotrectinib pour les nourrissons, les femmes allaitantes doivent être averties que l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par VITRAKVI et pendant 3 jours (6 demi-vies plasmatiques du larotrectinib et de ses métabolites) après la dernière prise.
Fertilité
Il n'existe pas de données cliniques concernant les effets du larotrectinib sur la fertilité. Aucune étude préclinique sur la fertilité n'a été réalisée avec le larotrectinib. Des modifications des organes reproducteurs ont été mises en évidence chez le rat femelle lors des études de toxicité en administration répétée. Une diminution de la fertilité a été mise en évidence chez les rats juvéniles à des doses élevées (voir «Données précliniques»).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
Aucune étude correspondante n'a été effectuée.
Chez les patients sous VITRAKVI, des réactions neurologiques susceptibles d'avoir une influence sur l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines ont été décrites. L'attention des patients doit être attirée sur le fait qu'ils ne doivent pas conduire de véhicules et utiliser des machines en cas de réactions neurologiques (voir la section «Mises en garde et précautions»).
Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
La sécurité de VITRAKVI a été évaluée chez 418 patients (population de l'analyse de tolérance totale) atteints de tumeurs solides localement avancées ou métastatiques (indépendamment du statut de fusion du gène NTRK) qui avaient reçu au moins une dose de VITRAKVI dans l'une des trois études cliniques suivantes: «LOXO-TRK-14001», «NAVIGATE» et «SCOUT». La population de l'analyse de tolérance totale avait un âge médian de 45 ans (compris entre: 28 jours et 90 ans) et était composée à 34 % de patients pédiatriques (âge: 28 jours à 18 ans).
La majorité (90 %) des adultes (à partir de 18 ans) a reçu en dose initiale 100 mg de VITRAKVI deux fois par jour. Trois dosages pédiatriques ont été évalués et 90 % des patients pédiatriques ont reçu une dose initiale de 100 mg/m2 (maximum 100 mg) deux fois par jour. La durée médiane du traitement pour la population de l'analyse de tolérance totale était de 9,35 mois (comprise entre: 0,0 et 75,5).
Les effets indésirables les plus fréquents avec VITRAKVI étaient: douleurs musculosquelettiques (41 %), augmentation des transaminases (36 %), diminution générale de la force et de l'énergie (30 %), anémie (29 %), vomissements (28 %), toux (27 %), constipation (27 %), leucopénie (26 %), diarrhée (25 %), nausées (25 %), fièvre (25 %), étourdissements (22 %), douleurs gastro-intestinales et abdominales (21 %).
La majorité des événements indésirables survenus pendant le traitement était de grade 1 ou 2. Le grade le plus élevé signalé pour VITRAKVI était le grade 4 en ce qui concerne l'augmentation des transaminases (ALAT, ASAT), la leucopénie, la neutropénie, la lymphopénie, l'augmentation de la phosphatase alcaline dans le sang, l'altération de la fonction hépatique, l'hypernatrémie, l'hyponatrémie, l'hyperlipidémie, l'hyperglycémie, l'hypoglycémie, l'hypocalcémie, l'hypokaliémie, le trouble de la perception, la fièvre, la faiblesse musculaire, l'ascite et l'hépatite.
La majorité des événements qui ont entraîné une diminution de la dose sont survenus dans les trois premiers mois de traitement. Chez 2 % des patients, VITRAKVI a été définitivement arrêté en raison d'effets indésirables du médicament expérimental liés au traitement (augmentation des transaminases [ALAT, ASAT], faiblesse musculaire, nausées, fistule entéro-cutanée, neutropénie, augmentation du taux de lipase, augmentation du taux d'amylase, aplatissement émotionnel, hypoventilation et malaise).
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables survenus chez les patients sous VITRAKVI lors des études cliniques «LOXO-TRK-14001», «NAVIGATE» et «SCOUT» (population de l'analyse de tolérance totale, n = 418)* et après la mise sur le marché sont listés d'après les classes de systèmes d'organes (MedDRA, version 25.0).
Les effets indésirables sont récapitulés selon leur fréquence. Les données de fréquence sont indiquées comme suit: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à < 1/10), occasionnel (≥1/1 000 à < 1/100), rare (≥1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Très fréquent: douleurs musculosquelettiques (41 %; grade ≥3: 4 %)i
Fréquent: faiblesse musculaire (grade ≥3: 0,9 %), tonus musculaire accru et crampes, gonflement articulaire, augmentation de la CPK (créatine phosphokinase)
Fréquence inconnue (rapports post-commercialisation): fractures
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquent: diminution générale de la force et de l'énergie (30 %; grade ≥3: 3 %)ii, fièvre (25 %; grade ≥3: 2 %), œdème (16 %; grade ≥3: 0,5 %)
Fréquent: douleurs (grade ≥3: 0,7 %), affection pseudogrippale, douleurs thoraciques, œdème localisé (grade ≥3: 0,5 %), syndrome de sevrage, frissons, malaise, hyperhidrose, douleurs au visage, gêne thoracique, troubles non infectieux de la cicatrisation (grade ≥3: 0,2 %)
Occasionnel: sensation de froid
Affections hépatobiliaires
Très fréquent: augmentation des transaminases (36 % comprenant augmentation des ALAT: 30 %; grade ≥3: 4 %, augmentation des ASAT: 29 %; grade ≥3: 4 %)
Fréquent: augmentation de la bilirubine (grade ≥3: 1 %), augmentation de la gamma-glutamyl transférase (grade ≥3: 1 %), altération de la fonction hépatique (grade ≥3: 0,7 %)
Occasionnel: hépatite (grade ≥3: 0,2 %)
Fréquence inconnue (rapports post-commercialisation): lésion hépatique, cas de ALAT/ASAT ≥3 x LSN, la bilirubine étant ≥2 x LSN (y compris loi de Hy)
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très fréquent: toux (27 %; grade ≥3: 0,5 %), dyspnée (18 %; grade ≥3: 2 %), nez bouché (10 %)
Fréquent: rhinite et troubles nasaux, rhinite allergique, hypoxie (grade ≥3: 2 %), sinusite et sinus bouchés, dysphonie, épanchement pleural (grade ≥3: 0,5 %)
Occasionnel: hypoventilation (grade ≥3: 0,2 %)
Affections gastro-intestinales
Très fréquent: vomissements (28 %; grade ≥3: 1 %), constipation (27 %; grade ≥3: 0,2 %), diarrhée (25 %; grade ≥3: 3 %), nausées (25 %; grade ≥3: 0,5 %), douleurs gastro-intestinales et abdominales (21 %; grade ≥3: 2 %)
Fréquent: troubles du goût, distension abdominale, flatulences, dyspepsie, maladie du reflux gastro-œsophagien, sécheresse buccale, stomatite, caries, gastrite (grade ≥3: 0,2 %), ascite (grade ≥3: 0,7 %), incontinence anale
Occasionnel: fistule entéro-cutanée (grade ≥3: 0,2 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent: anémie (29 %; grade ≥3: 8 %), leucopénie (26 %; grade ≥3: 12 %), neutropénie (15 %; grade ≥3: 8 %), lymphopénie (12 %; grade ≥3: 3 %)
Fréquent: thrombopénie (grade ≥3: 0,7 %), augmentation du nombre de lymphocytes, leucocytose (grade ≥3: 0,2 %)
Affections du système nerveux
Très fréquent: étourdissements (22 %; grade ≥3: 1 %), céphalées (16 %; grade ≥3: 1 %), trouble de la perception (11 %; grade ≥3: 2 %)iii
Fréquent: trouble de la marche et impossibilité de marcher (grade ≥3: 1 %), trouble de la coordination (grade ≥3: 0,5 %), somnolence, tremblements (grade ≥3: 0,2 %), neuropathie périphérique et polyneuropathie (grade ≥3: 0,5 %), paresthésie et dysesthésie (grade ≥3: 0,7 %), hypoesthésie, léthargie, hyperesthésie (grade ≥3: 0,2 %), vertiges
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent: éruption cutanée (18 %; grade ≥3: 0,2 %)
Fréquent: peau sèche, prurit, érythème, urticaire (grade ≥3: 0,2 %), eczéma, douleurs cutanées, alopécie généralisée et localisée, acné, peau sensible, onychoclasie
Affections psychiatriques
Très fréquent: troubles de l'humeur (14 %; grade ≥3: 1 %)iv
Fréquent: troubles du sommeil
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent: poids augmenté (16 %; grade ≥3: 4 %), diminution de l'appétit et diminution de l'ingestion de nourriture (14 %; grade ≥3: 1 %), hypoalbuminémie (12 %; grade ≥3: 0,7 %), hyperlipidémie (11 %, grade ≥3: 1 %)
Fréquent: augmentation de la phosphatase alcaline dans le sang (grade ≥3: 1 %), hyperglycémie (grade ≥3: 1 %), hypocalcémie (grade ≥3: 1 %), hypokaliémie (grade ≥3: 3 %), hyperkaliémie (grade ≥3: 0,5 %), hyponatrémie (grade ≥3: 2 %), perte de poids (grade ≥3: 0,2 %), hypophosphatémie (grade ≥3: 2 %), hypernatrémie (grade ≥3: 0,5 %), hypoglycémie (grade ≥3: 0,7 %), hypomagnésémie, hypercalcémie (grade ≥3: 0,5 %), augmentation de la lactate déshydrogénase, augmentation de l'appétit, hyperuricémie, hypermagnésémie, hyperphosphatémie, augmentation du taux d'amylase
Infections et infestations
Très fréquent: infection des voies urinaires (14 %; grade ≥3: 2 %)v, rhinopharyngite (12 %)
Fréquent: mycose muco-cutanée systémique et septicémie fongique (grade ≥3: 0,2 %), mycose digestive, cellulite (grade ≥3: 1 %) infection des muqueuses, pharyngite, pneumonie (grade ≥3: 3 %)
Affections du rein et des voies urinaires
Très fréquent: augmentation de la créatinine dans le sang (12 %; grade ≥3: 0,5 %)
Fréquent: hémorragie de l'appareil urogénital (grade ≥3: 0,2 %), protéinurie, hématurie (grade ≥3: 0,2 %), rétention urinaire (grade ≥3: 0,2 %), incontinence urinaire, retard mictionnel
Affections cardiaques
Fréquent: tachycardie, palpitations, tachyarythmie supraventriculaire (grade ≥3: 0,5 %), bradycardie
Occasionnel: trouble cardiaque (grade ≥3: 0,2 %)
Affections vasculaires
Fréquent: hypertension (grade ≥3: 2 %), vasodilatation et bouffées de chaleur, hypotension (grade ≥3: 1 %)
Affections oculaires
Fréquent: troubles visuels (grade ≥3: 0,2 %), douleurs oculaires et troubles oculaires, larmoiement accru, photophobie
Affections du système immunitaire
Fréquent: œdème allergique et angio-œdème, réaction allergique (grade ≥3: 0,2 %)
Affections endocriniennes
Fréquent: hypothyroïdie
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquent: douleurs auriculaires, acouphènes, troubles de l'oreille
Lésions, intoxications et complications d'interventions
Fréquent: contusion
Investigations
Fréquent: augmentation de l'hémoglobine, diminution des protéines totales, diminution des bicarbonates dans le sang, augmentation de l'urémie, leucocyturie, augmentation des acides biliaires totaux
Occasionnel: diminution de la fraction d'éjection (grade ≥3: 0,2 %)
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)
Fréquent: douleurs cancéreuses
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent: douleurs testiculaires
* Le cas échéant, les données sur la fréquence des effets indésirables avec un degré de gravité ≥3 sont indiquées entre parenthèses
i comprend les termes préférentiels rapportés suivants: arthralgie, douleurs dorsales, douleurs osseuses, douleurs dans les flancs, douleurs dans l'aine, douleurs de croissance, douleurs thoraciques musculosquelettiques, troubles musculosquelettiques, douleurs musculosquelettiques, raideur musculosquelettique, myalgie, douleurs dans la nuque, douleurs thoraciques non cardiaques, douleurs dans les membres, douleurs des mâchoires, douleurs tendineuses
ii comprend les termes préférentiels rapportés suivants: fatigue et asthénie
iii comprend les termes préférentiels rapportés suivants: amnésie, aphasie, trouble de la perception, état confusionnel, délire, trouble de l'attention, hallucination, trouble de la mémoire, trouble mental, altérations de l'état mental
iv comprend les termes préférentiels rapportés suivants: agitation, angoisse, humeur dépressive, dépression, humeur euphorique, crainte, sensation de nervosité, irritabilité, attaque de panique, hyperactivité psychomotrice, inquiétude
v comprend les termes préférentiels rapportés suivants: cystite, cystite causée par E. coli, infection des voies urinaires causée par E. coli, infection rénale, pyélonéphrite, pyélonéphrite aiguë, pyélonéphrite chronique, infection des voies urinaires
Description de certains effets indésirables
Réactions neurologiques
Les réactions neurologiques qui ont entraîné un ajustement posologique, y compris des interruptions, étaient: trouble de la perception chez 10 patients (2 %), étourdissements chez 7 patients (2 %), céphalées chez 4 patients (1 %), paresthésie et dysesthésie chez 3 patients (< 1 %), trouble de la marche et impossibilité de marcher, et trouble de la coordination chez respectivement 2 patients (chacun < 1 %), neuropathie périphérique et polyneuropathie, tremblements, somnolence, et hypoesthésie chez respectivement 1 patient (chacun < 1 %). Chez un patient, le traitement a été définitivement arrêté en raison d'un trouble de la marche et impossibilité de marcher (voir la section «Mises en garde et précautions»).
Hépatotoxicité
Chez les patients traités par VITRAKVI, des anomalies des paramètres hépatiques incluant une augmentation des ALAT, des ASAT, des PAL et de la bilirubine ont été observées.
Dans la population de l'analyse de tolérance totale (n = 418), une augmentation des ALAT et des ASAT a été rapportée chez respectivement 30 % et 29 % des patients. Le grade le plus élevé pour l'augmentation des transaminases observée était une augmentation des ALAT de grade 4 chez 3 patients (< 1 %) et une augmentation des ASAT de grade 4 chez 2 patients (< 1 %). Des augmentations des ALAT et des ASAT de grade 3 sont survenues chez respectivement 15 patients (4 %) et 14 patients (3 %). La plupart des augmentations des ALAT et des ASAT de grade 3 étaient passagères, étaient survenues durant les deux premiers mois de traitement et avaient régressé au grade 1 lors du 3e ou 4e mois. Des augmentations des ALAT et des ASAT de grade 3 ou de grade 4 ayant entraîné un arrêt définitif du traitement sont survenues au cours du premier mois chez 2 patients (< 1 %). Des augmentations des ALAT et des ASAT de grade 2 ont été observées chez respectivement 26 patients (6 %) et 23 patients (6 %), une augmentation des ALAT et des ASAT de grade 1 est survenue chez respectivement 82 patients (20 %) et 83 patients (20 %). La plupart des augmentations des transaminases de grade 1 et 2 ne se sont pas aggravées si la posologie était maintenue inchangée. Des augmentations des ALAT et des ASAT ayant entraîné des ajustements posologiques ou des arrêts du traitement sont survenues chez respectivement 22 patients (chacun 5 %) (voir la section «Mises en garde et précautions»).
Des cas d'hépatotoxicité associée à des augmentations des ALAT et/ou des ASAT de grade 2, 3 ou 4 et des augmentations des taux de bilirubine ≥2 x LSN ont été signalés chez les adultes. Dans certains cas, le traitement par VITRAKVI a été interrompu et repris à dose réduite, dans d'autres cas, le traitement a été définitivement arrêté (voir la section «Mises en garde et précautions»).
Fractures
Des cas de fracture ont été rapportés durant le traitement par VITRAKVI. Des fractures sont survenues au cours des études cliniques chez 6,2 % des patients adultes (n = 275) et chez 8,4 % des patients pédiatriques (n = 143). Le délai médian jusqu'à la survenue d'une fracture était de 13,0 mois chez les adultes et de 7,5 mois chez les patients pédiatriques. Les fractures les plus fréquentes concernaient les côtes, le péroné et le poignet.
Informations complémentaires pour des groupes de patients particuliers
Patients pédiatriques
Sur les 418 patients (population de l'analyse de tolérance totale) traités par VITRAKVI, 143 patients (34 %) étaient âgés de 28 jours à 18 ans (population pédiatrique de l'étude: n = 13< 3 mois, n = 4 ≥3 mois à < 6 mois, n = 19 ≥6 mois à < 12 mois, n = 10 ≥12 mois à < 2 ans, n = 33 ≥2 ans à < 6 ans, n = 34 ≥6 ans à < 12 ans, n = 30 ≥12 ans à < 18 ans). Les effets indésirables de grade 3 ou 4 ont été observés plus fréquemment chez les patients de moins de 6 ans. Les effets indésirables survenus plus fréquemment chez les patients pédiatriques (avec une fréquence de plus de 5 % supérieure) que chez les patients adultes étaient les suivants: vomissements (48 % versus 18 %), fièvre (46 % versus 15 %), leucopénie (38 % versus 20 %), toux (36 % versus 22 %), augmentation des transaminases (ALAT 36 % versus 27 %, et ASAT 36 % versus 26 %), diarrhée (33 % versus 21 %), neutropénie (30 % versus 8 %), éruption cutanée (25 % versus 14 %), céphalées (21 % versus 13 %), rhinopharyngite (21 % versus 7 %), troubles de l'humeur (19 % versus 12 %), nez bouché (17 % versus 7 %), rhinite et troubles nasaux (15 % versus 2 %), hypoalbuminémie (15 % versus 10 %), augmentation de la créatinine dans le sang (15 % versus 10 %), augmentation de la phosphatase alcaline dans le sang (14 % versus 7 %), peau sèche (13 % versus 6 %), thrombopénie (12 % versus 5 %), hypotension (12 % versus 5 %), hyperkaliémie (12 % versus 6 %), hypoglycémie (10 % versus 2 %), tachycardie (9 % versus 3 %), augmentation de la lactate déshydrogénase (7 % versus 2 %), eczéma (6 % versus < 1 %). Il a été rapporté que la neutropénie a entraîné l'arrêt de l'étude, un ajustement posologique ou une interruption de la dose.
Patients âgés
Sur les 418 patients de la population de tolérance totale traités par VITRAKVI, 84 patients (21 %) étaient âgés de ≥65 ans et 23 patients (6 %) étaient âgés de ≥75 ans. Les effets indésirables survenus plus fréquemment chez les patients de ≥65 ans (avec une fréquence de plus de 5 % supérieure) que chez les patients adultes (≥18 ans) étaient les suivants: diminution générale de la force et de l'énergie (42 % versus 36 %), anémie (38 % versus 28 %) et hyponatrémie (12 % versus 6 %).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
Surdosage
Traitement
Il n'existe aucun antidote connu à VITRAKVI. En cas de surdosage de VITRAKVI, le traitement consiste à mettre en œuvre des mesures générales de support.
Propriétés/Effets
Code ATC
L01EX12
Mécanisme d'action
Le larotrectinib est un inhibiteur puissant et hautement sélectif des récepteurs de la tropomyosine kinase (tropomyosin receptor kinase; TRK), biodisponible oralement et compétitif de l'ATP (adénosine triphosphate). Il a été développé de manière rationnelle afin d'éviter une activité sur les kinases hors cible. Le larotrectinib cible la famille des protéines TRK, incluant TRKA, TRKB et TRKC qui sont codées respectivement par les gènes NTRK1, NTRK2 et NTRK3.
Les fusions de gènes dans le même cadre de lecture qui résultent de réarrangements chromosomiques des gènes humains NTRK1, NTRK2 et NTRK3 entraînent la synthèse de protéines de fusion TRK oncogéniques. Les nouvelles protéines oncogéniques chimériques créées sont exprimées de manière aberrante et ont une activité kinase constitutive qui active anormalement les voies de signalisation cellulaires en aval qui sont impliquées dans la prolifération et la survie cellulaires, aboutissant à des tumeurs cancéreuses avec fusion NTRK.
Pour le larotrectinib, une forte inhibition des protéines TRK ainsi qu'une inhibition de la prolifération des cellules tumorales ont été mises en évidence en fonction de la concentration. Dans les modèles murins de xénogreffe avec fusion TRK, le larotrectinib a induit une réduction significative de la croissance tumorale.
Pharmacodynamique
Électrophysiologie cardiaque
Chez 36 sujets sains recevant des doses uniques de VITRAKVI comprises entre 100 mg et 900 mg, VITRAKVI n'a pas entraîné d'allongement de l'intervalle QT cliniquement significatif et l'exposition (Cmax) n'était pas corrélée à l'allongement de l'intervalle QT.
Efficacité clinique
Résumé des études
L'efficacité et la sécurité de VITRAKVI ont été évaluées dans trois études cliniques multicentriques, ouvertes, à bras unique, chez des patients adultes et pédiatriques atteints d'un cancer (= 313). La population examinée comprend 272 patients présentant des tumeurs solides et 41 patients atteints d'une tumeur primitive du SNC pour lesquels la réponse tumorale a été évaluée par un comité indépendant d'évaluation des données (pour cette dernière, voir la section ci-dessous «Patients atteints de tumeurs primitives du SNC»).
Étude de phase I «LOXO-TRK-14001» (NCT02122913): étude ouverte d'escalade de dose et d'extension qui incluait des patients adultes (≥18 ans) présentant des tumeurs solides avancées (pour la phase d'extension, la présence d'une fusion du gène NTRK était nécessaire). Dans la phase d'escalade de dose, le larotrectinib a été administré à des doses comprises entre 50 mg une fois par jour et 200 mg deux fois par jour. 13 patients issus de cette étude qui présentaient les types de tumeurs suivants ont été intégrés à la population d'analyse de l'efficacité totale: cancer de la thyroïde (n = 4), cancer des glandes salivaires (n = 3), tumeur stromale gastro-intestinale (GIST) (n = 2), sarcome des tissus mous (n = 2), cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) (n = 1), tumeur primitive inconnue (n = 1).
Étude de phase II «NAVIGATE» (NCT02576431): étude ouverte de type «basket» qui incluait des patients adultes et pédiatriques (≥12 ans) présentant des tumeurs solides avancées avec fusion du gène NTRK. La dose administrée était de 100 mg deux fois par jour. 179 patients issus de cette étude ont été intégrés à la population d'analyse de l'efficacité totale: sarcome des tissus mous (n = 27), cancer du poumon (n = 26), cancer de la thyroïde (n = 25), cancer des glandes salivaires (n = 22), cancer du côlon (n = 18), tumeur primitive du SNC (n = 15), mélanome (n = 8), cancer du sein sécrétoire (n = 4), cancer du sein non sécrétoire (n = 6), cancer du pancréas (n = 6), cholangiocarcinome (n = 4), tumeur stromale gastro-intestinale (GIST, n = 3), cancer de la prostate (n = 2), cancer de l'appendice (n = 1), ostéosarcome (n = 1), carcinome hépatocellulaire (n = 1), carcinome cervical (n = 1), cancer du duodénum (n = 1), cancer de l'œsophage (n = 1), cancer du conduit auditif (n = 1), cancer de l'estomac (n = 1), cancer rectal (n = 1), carcinome du thymus (n = 1), carcinome urothélial (n = 1), cancer de l'utérus (n = 1), tumeur primitive inconnue (n = 1).
Étude de phase I/II «SCOUT» (NCT02637687): étude ouverte d'escalade de dose et d'extension qui incluait des patients pédiatriques (≥28 jours à 21 ans) présentant des tumeurs solides avancées ou des tumeurs primitives du SNC (pour la phase d'extension, la présence d'une fusion du gène NTRK était nécessaire). La dose administrée était au maximum de 100 mg/m2 deux fois par jour. 121 patients issus de cette étude ont été intégrés à la population d'analyse de l'efficacité totale: fibrosarcome infantile (n = 49), sarcome des tissus mous (n = 39), tumeur primitive du SNC (n = 26), néphrome mésoblastique congénital (n = 2), ostéosarcome (n = 2), cancer du sein sécrétoire (n = 1), mélanome (n = 1), cancer de la thyroïde (n = 1).
La population totale pour l'analyse de l'efficacité (population d'analyse de l'efficacité totale) comprenait 272 patients atteints d'une maladie tumorale avec fusion du gène NTRK issus de l'ensemble des trois études. Les patients présentaient en outre une maladie mesurable selon les critères RECIST, une tumeur primitive non logée dans le SNC et avaient reçu au moins une dose de larotrectinib. Ces patients devaient également avoir reçu une thérapie standard antérieure adaptée à leur type de tumeur et au stade de la maladie ou, selon l'avis du médecin investigateur, être candidats à une chirurgie radicale (telle qu'amputation d'un membre, résection faciale ou intervention entraînant une paralysie), ou susceptibles de ne pas tolérer ou de ne tirer aucun bénéfice cliniquement significatif des thérapies standard disponibles dans le cadre d'une maladie avancée.
De plus, 41 patients présentant des tumeurs primitives du SNC avec fusion du gène NTRK ont été traités dans le cadre des études «NAVIGATE» et «SCOUT» (voir la section ci-dessous «Patients atteints de tumeurs primitives du SNC»).
La fusion du gène NTRK a été identifiée principalement à l'aide des tests moléculaires suivants: le séquençage de nouvelle génération (Next Generation Sequencing, NGS; chez 276 patients), la réaction en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR; chez 14 patients) et l'hybridation in situ par fluorescence (Fluorescence In Situ Hybridization, FISH; chez 18 patients) – tels que réalisés couramment dans des laboratoires certifiés. D'autres méthodes de test ont été utilisées dans des cas isolés.
Les critères d'évaluation de l'analyse de l'efficacité dans la population totale étaient déterminés comme suit: le principal critère d'évaluation était le taux de réponse globale (TRG; proportion des patients avec la meilleure réponse globale lors d'une rémission complète [RC] avérée ou d'une rémission partielle [RP] selon les critères RECIST 1.1 pour les tumeurs solides), tel que déterminé par un comité d'experts indépendant. Le critère d'évaluation secondaire pertinent de l'analyse d'efficacité était la durée de la réponse (DR).
Caractéristiques à l'inclusion des 272 patients atteints de tumeurs solides avec une fusion du gène NTRK: âge médian: 41 ans (compris entre: 28 jours et 90 ans); 35 % < 18 ans et 65 % ≥18 ans; 57 % de patients blancs, 29 % de patients asiatiques, 2 % de patients noirs et 13 % de patients métis/autre/non connu/non renseigné; 49 % de sexe masculin et 51 % de sexe féminin; ECOG PS 0 (51 %), 1 (38 %), 2 (9 %) ou 3 (2 %).
92 % des patients avaient reçu un traitement anticancéreux antérieur (défini comme une chirurgie, une radiothérapie ou un traitement systémique). Parmi eux, 73 % avaient reçu un traitement systémique antérieur (médiane: un protocole de traitement systémique antérieur. Vingt-sept pour cent de l'ensemble des patients n'avaient reçu aucun traitement systémique antérieur.
Les types de tumeurs les plus fréquentes étaient: sarcome des tissus mous (25 %), fibrosarcome infantile (18 %), cancer de la thyroïde (11 %), cancer du poumon (10 %), cancer des glandes salivaires (9 %) et cancer du côlon (7 %).
Résultats d'efficacité
Dans la population d'analyse de l'efficacité des tumeurs solides sans tumeurs primitives du SNC (n = 272), le TRG était de 67 % [intervalle de confiance (IC) à 95 %: 61,72]. Chez 62 patients (23 %), une réponse complète a été observée; chez 13 patients (5 %), une réponse complète pathologique a été observée. 107 patients (39 %) ont atteint une réponse partielle. 26 patients (10 %) avaient une progression de la maladie correspondant au critère de meilleure réponse globale et 15 patients (6 %) étaient non évaluables.
Le TRG était de 58 % dans la sous-population adulte (n = 178) et de 84 % dans la sous-population pédiatrique (n = 94).
Chez 238 patients ayant bénéficié d'une caractérisation moléculaire élargie avant le traitement par le larotrectinib, le TRG était de 52 % chez 128 patients, qui présentaient d'autres altérations génomiques en plus d'une fusion du gène NTRK et le TRG était de 76 % chez 110 patients qui ne présentaient aucune autre altération génomique.
Les résultats du taux de réponse globale et de la durée de la réponse sont présentés par type de tumeur (excluant les tumeurs primitives du SNC) dans le Tableau 3.
Tableau 3: taux de réponse globale et durée de la réponse par type de tumeur
Type de tumeur | Patients (n = 272) | TRG | DR |
| | % | IC à 95 % | Fourchette (en mois) |
Sarcome des tissus mous | 68 | 68 | 55; 78 | 0,0+; 65,5+ |
Fibrosarcome infantile | 49 | 92 | 80; 98 | 1,6+; 64,2+ |
Cancer de la thyroïde | 30 | 63 | 44; 80 | 3,7; 64,3+ |
Cancer du poumon | 27 | 74 | 54; 89 | 1,9+; 45,1+ |
Cancer des glandes salivaires | 25 | 84 | 64; 95 | 7,4; 59,1 |
Cancer du côlon | 18 | 50 | 26; 74 | 5,2+; 39,4+ |
Cancer du sein | 11 | 64 | 31; 89 | 7,4; 45,3+ |
sécrétoire | 5 | 80 | 28; 99 | 11,1; 31,5+ |
non sécrétoire | 6 | 50 | 12; 88 | 7,4; 45,3+ |
Mélanome | 9 | 44 | 14; 79 | 1,9+; 23,2+ |
Cancer du pancréas | 6 | 17 | 0; 64 | 5,8; 5,8 |
Tumeur stromale gastro-intestinale | 5 | 80 | 28; 99 | 9,5; 50,4+ |
Cholangiocarcinome | 4 | MS, NE | - | - |
Ostéosarcome | 3 | 33 | 1; 91 | 9,5; 9,5 |
Néphrome mésoblastique congénital | 2 | 100 | 16; 100 | 29,4+; 44,5 |
Tumeur primitive inconnue | 2 | 100 | 16; 100 | 5,6; 7,4 |
Cancer de la prostate | 2 | PM, MS | - | - |
Cancer de l'appendice | 1 | MS | - | - |
Carcinome hépatocellulaire | 1 | NE | - | - |
Carcinome cervical | 1 | MS | - | - |
Cancer du duodénum | 1 | PM | - | - |
Cancer de l'œsophage | 1 | PM | - | - |
Cancer du conduit auditif | 1 | 100 | 3; 100 | 23,0+; 23,0+ |
Cancer de l'estomac | 1 | NE | - | - |
Cancer rectal | 1 | MS | - | - |
Carcinome du thymus | 1 | PM | - | - |
Carcinome urothélial | 1 | PM | - | - |
Cancer de l'utérus | 1 | NE | - | - |
TRG: taux de réponse globale, DR: durée de la réponse
MS: maladie stable, PM: progression de la maladie, NE: non évaluable
-: non calculé ou non disponible en raison d'une absence de réponse
+ signifie réponse toujours en cours
La durée médiane du traitement dans la population d'analyse de l'efficacité des tumeurs solides sans tumeurs primitives du SNC était de 15,7 mois (comprise entre: 0,1 et 75,5 mois) à la date limite de clôture des données en juillet 2022. 57 % des patients ont reçu VITRAKVI pendant 12 mois ou plus et 34 % ont reçu VITRAKVI pendant 24 mois ou plus; le suivi était en cours au moment de l'analyse.
Au moment de l'analyse, la durée de réponse médiane était de 43,3 mois (comprise entre: 0+ et 65,5+). Chez les patients présentant une réponse tumorale, une réponse durable a été observée chez 80 % [IC à 95 %: 74, 86] des patients pendant 12 mois ou plus, chez 66 % [IC à 95 %: 58, 74] des patients pendant 24 mois ou plus, chez 54 % [IC à 95 %: 45, 63] des patients pendant 36 mois ou plus.
Patients atteints de tumeurs primitives du SNC
Au total, 41 patients atteints de tumeurs primitives du SNC ont été inclus dans les études «SCOUT» et «NAVIGATE». 40 des 41 patients avaient reçu un traitement anticancéreux antérieur (défini comme une chirurgie, une radiothérapie ou un traitement systémique), avec une médiane de 1 protocole de traitement systémique antérieur. La réponse tumorale a été évaluée par un comité d'experts indépendant selon les critères RANO ou RECIST v1.1.
Caractéristiques à l'inclusion des 41 patients atteints de tumeurs primitives du SNC avec une fusion du gène NTRK évaluée par le médecin investigateur: âge médian: 11,0 ans (compris entre: 1 à 79 ans); 28 patients <18 ans, 13 patients ≥18 ans, 28 patients blancs, 7 patients asiatiques, 2 patients noirs, 4 autres, 20 patients de sexe masculin et 21 de sexe féminin; ECOG PS 0 (21 patients), 1 (15 patients) ou 2 (4 patients); pour un patient, le score ECOG PS n'a pas été rapporté.
Les types de tumeurs suivants étaient représentés: glioblastome (12 patients), astrocytome (11 patients), gliome (11 patients), gangliogliome (1 patient), tumeur glioneuronale (1 patient), tumeurs neuronales et mixtes neuronales-gliales (1 patient), tumeur neuro-ectodermique primitive (1 patient) et non spécifié (3 patients).
Une réponse confirmée a été observée chez 9 patients (22 %), une réponse complète ayant été observée chez 1 patient (2 %) et une rémission partielle chez 8 patients (20 %). Une maladie stable a été observée chez 20 autres patients (49 %). 12 patients (29 %) présentaient une progression. Le taux de réponse globale était de 22 % [IC à 95 %: 11, 38].
La durée de réponse médiane était de 12,2 mois [IC à 95 %: 3,7 - non évaluable]. À la date limite de clôture des données, la durée de traitement médiane était de 15,0 mois (comprise entre: 1,7 à 50,9 mois).
Pharmacocinétique
Absorption
Après l'administration d'une dose unique de 100 mg par voie orale, la biodisponibilité absolue moyenne du larotrectinib était de 34 % (comprise entre: 32 % et 37 %). Chez les sujets sains adultes, la biodisponibilité du larotrectinib en solution buvable était similaire à celle de la gélule, avec une Cmax 36 % plus élevée avec la solution buvable.
Chez les sujets sains ayant reçu VITRAKVI après un repas à forte teneur lipidique et hautement calorique, la Cmax du larotrectinib était environ 35 % moins élevée que celle mesurée après une nuit à jeun, et il n'y a pas eu d'effet sur l'AUC.
Chez les patients atteints de cancer qui ont reçu des gélules de VITRAKVI, la concentration plasmatique maximale (Cmax) du larotrectinib a été atteinte environ 1 heure après la prise. À la dose recommandée de 100 mg deux fois par jour, la moyenne arithmétique (± écart-type) de la Cmax et l'AUC quotidienne à l'état d'équilibre chez l'adulte étaient respectivement de 914 (± 445) ng/mL et de 5 410 (± 3 813) ng*h/mL.
Distribution
Le volume de distribution (Vss) moyen du larotrectinib chez des sujets sains adultes était de 48 l suite à l'administration intraveineuse d'un micro-traceur IV en même temps qu'une dose orale de 100 mg, ce qui indique une distribution modérée dans les tissus depuis le plasma. La liaison du larotrectinib aux protéines du plasma humain in vitro était d'environ 70 %, indépendamment de la concentration du principe actif. Le rapport entre la concentration sanguine et la concentration plasmatique était d'environ 0,9.
Métabolisme
In vitro, le larotrectinib est principalement métabolisé par l'intermédiaire du CYP3A4. Suite à l'administration orale d'une dose unique de 100 mg de larotrectinib radiomarqué chez des sujets sains adultes, les principaux composants médicamenteux radioactifs en circulation sont le larotrectinib sous forme inchangée (19 %) et un O-glucuronide formé après la perte de la fraction hydroxypyrrolidine-urée (26 %).
Élimination
La demi-vie du larotrectinib dans le plasma de patients atteints de cancer ayant reçu 100 mg de VITRAKVI deux fois par jour était d'environ 3 heures (moyenne arithmétique [± écart-type]) et l'état d'équilibre a été atteint en 8 jours avec une accumulation systémique d'un facteur de 1,6. La clairance (CL) moyenne du larotrectinib était d'environ 34 l/h suite à l'administration intraveineuse d'un micro-traceur IV en même temps qu'une dose orale de 100 mg de VITRAKVI.
Suite à l'administration orale d'une dose de 100 mg de larotrectinib radiomarqué chez des sujets sains adultes, 58 % de la radioactivité administrée a été retrouvée dans les fèces et 39 % dans les urines. La proportion de médicament excrétée sous forme inchangée dans les urines était de 29 % après l'administration du micro-traceur IV, ce qui indique que l'excrétion rénale directe représente 29 % de la clairance totale.
Linéarité/non-linéarité
Chez des sujets sains adultes, les valeurs de l'aire sous la courbe (AUC) pour la concentration plasmatique en fonction du temps et la concentration plasmatique maximale (Cmax) du larotrectinib étaient proportionnelles à la dose jusqu'à 400 mg et légèrement plus que proportionnelles à la dose pour des doses allant de 600 à 900 mg.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Une étude de pharmacocinétique a été menée chez des patients atteints de troubles de la fonction hépatique légers (stade Child-Pugh A), modérés (stade Child-Pugh B) et sévères (stade Child-Pugh C), et chez des sujets sains adultes témoins présentant une fonction hépatique normale, appariés pour l'âge, l'indice de masse corporelle et le sexe. Tous les patients ont reçu une dose unique de 100 mg de larotrectinib. Chez les patients atteints d'une altération hépatique légère, modérée et sévère, on a observé une augmentation de l'AUC0-inf du larotrectinib d'un facteur de respectivement 1,3, 2 et 3,2 par rapport aux sujets présentant une fonction hépatique normale. La Cmax était également légèrement plus élevée, avec une augmentation d'un facteur de respectivement 1,1, 1,1 et 1,5.
Troubles de la fonction rénale
Une étude pharmacocinétique a été menée chez des patients atteints d'insuffisance rénale au stade terminal nécessitant une dialyse et chez des sujets sains adultes témoins présentant une fonction rénale normale, appariés pour l'âge, l'indice de masse corporelle et le sexe. Tous les patients ont reçu une dose unique de 100 mg de larotrectinib. Chez les patients présentant une altération de la fonction rénale, on a observé une augmentation de la Cmax et de l'AUC0-inf du larotrectinib d'un facteur de respectivement 1,25 et 1,46 par rapport aux sujets ayant une fonction rénale normale.
Patients âgés
L'AUC chez les patients ≥65 ans ou > 80 ans était similaire à l'AUC chez les patients plus jeunes (< 65 ans).
Enfants et adolescents
Selon les analyses pharmacocinétiques de population, l'exposition (Cmax et AUC) chez les patients pédiatriques (28 jours à < 3 mois) à la dose recommandée de 100 mg/m2 (et n'excédant pas 100 mg deux fois par jour) était 3 fois supérieure à celle chez l'adulte (≥18 ans) après l'administration d'une dose de 100 mg deux fois par jour. Toutefois, ces résultats reposent sur des analyses pharmacocinétiques de seulement quatre enfants âgés de moins de 3 mois et comportent, par conséquent, une grande part d'incertitude (voir «Mises en garde et précautions»).
À la dose recommandée, la Cmax chez les patients pédiatriques (≥3 mois à < 12 ans) était supérieure à celle chez l'adulte, tandis que l'AUC était similaire à celle chez l'adulte. Chez les patients pédiatriques âgés de plus de 12 ans, à la dose recommandée, la Cmax et l'AUC seront vraisemblablement similaires à celles observées chez l'adulte.
Les données définissant l'exposition chez l'enfant en bas âge (28 jours à < 6 ans) à la dose recommandée sont limitées (n = 33).
Polymorphismes génétiques
Sexe, origine ethnique, poids corporel
D'après des analyses pharmacocinétiques, le sexe, l'origine ethnique et le poids corporel (3,8 kg à 179,4 kg) n'ont eu aucun effet significatif sur l'exposition systémique du larotrectinib.
Données précliniques
Pharmacologie de sécurité
La pharmacologie de sécurité du larotrectinib a été évaluée dans plusieurs études in vitro et in vivo qui ont examiné ses effets sur les systèmes cardiovasculaire, nerveux central, respiratoire et gastro-intestinal de différentes espèces (rat, souris, chien et singe). Chez le singe télémétré, le larotrectinib n'a pas eu d'effet indésirable sur les paramètres hémodynamiques ou les intervalles de l'ECG à des expositions (Cmax) correspondant à environ 6 fois l'exposition thérapeutique chez l'être humain. Le larotrectinib n'a pas eu d'effets neurocomportementaux chez le rat à des expositions (Cmax) correspondant à environ 8 fois l'exposition thérapeutique chez l'être humain; chez la souris, le larotrectinib n'a pas eu d'effet sur la fonction neuromusculaire. Chez le rat, le larotrectinib n'a pas eu d'effet sur la fonction respiratoire à des expositions (Cmax) correspondant à environ 8 fois l'exposition thérapeutique chez l'être humain. Chez le rat, le larotrectinib a accéléré le transit intestinal et augmenté la sécrétion et l'acidité gastriques.
Toxicité systémique
La toxicité systémique a été évaluée dans des études chez le rat et le singe suite à une administration orale une fois par jour pendant une durée allant jusqu'à 13 semaines. Des lésions cutanées limitant la dose ont été observées uniquement chez le rat et ont été la principale cause de mortalité et de morbidité. Aucune lésion cutanée n'a été observée chez le singe. Des signes cliniques d'une toxicité gastro-intestinale limitant la dose ont été observés chez le singe. Les résultats importants suivants ont été observés chez l'animal, mais pas chez l'être humain: chez les deux espèces, modifications histopathologiques du tissu lymphoïde sans modification corrélative du taux de leucocytes; chez le rat, modifications dans le pancréas; une augmentation du poids du cœur sans corrélat histopathologique a en outre été décrite. La dose à l'origine d'une forte toxicité chez 10 % des rats correspond à 1 à 2 fois l'AUC chez l'être humain à la dose clinique recommandée. Chez le singe, aucune toxicité systémique notable n'a été observée à des expositions correspondant à plus de 10 fois l'AUC chez l'être humain à la dose clinique recommandée.
Mutagénicité
Le larotrectinib n'a pas été mutagène dans les tests de mutation bactérienne inverse (test d'Ames) et dans les essais in vitro de mutagenèse sur cellules de mammifères. Le résultat pour le larotrectinib a été négatif au test du micronoyau in vivo chez la souris.
Carcinogénicité
Aucune étude de carcinogénicité n'a été réalisée avec le larotrectinib.
Embryotoxicité/tératogénicité
Lors d'études sur le développement embryofœtal, le larotrectinib a été administré à des rates et des lapines gravides au cours de l'organogenèse. Lorsque les mères étaient exposées à des doses correspondant respectivement à environ 0,6 et 9 fois l'exposition thérapeutique chez l'être humain (d'après les AUC), des cas isolés de malformations (anasarque chez la rate et omphalocèle chez la lapine) non dose-dépendantes ont été observées. Le larotrectinib ne s'est pas révélé embryotoxique suite à l'administration de doses allant jusqu'aux doses toxiques pour la mère (jusqu'à 32 fois [rate] et 16 fois [lapine] l'exposition thérapeutique). Le larotrectinib traverse la barrière placentaire chez les deux espèces et peut être mis en évidence dans les échantillons de sang prélevés sur les fœtus.
Fertilité
Aucune étude de fertilité n'a été réalisée avec le larotrectinib. Le larotrectinib n'a pas eu d'effets sur la spermatogenèse (rat) et sur les organes reproducteurs mâles (rat et singe) aux doses qui correspondaient à environ 2 fois (rat) et 10 fois (singe) l'AUC chez l'être humain à la dose clinique recommandée.
Dans une étude sur 1 mois chez le rat, il a été observé moins de corps jaunes, une incidence accrue d'anœstrus et une diminution du poids utérin avec atrophie utérine. Ces effets ont été réversibles. Aucun effet sur les organes reproducteurs des femelles n'a été observé lors d'une étude sur 13 semaines chez le rat et le singe à des doses correspondant à environ 3 fois (rate) et 17 fois (singe) l'AUC chez l'être humain à la dose clinique recommandée.
Toxicité juvénile
Dans le cadre d'une étude sur la toxicité juvénile, le larotrectinib a été administré à des rats à des doses de 0,2, 2 et 7,5 mg/kg deux fois par jour du 7e au 27e jour post-natal (PND), ainsi qu'à des doses de 0,6, 6 et 22,5 mg/kg deux fois par jour du 28e au 70e PND. La période d'administration était équivalente à celle allant de la naissance à l'âge adulte chez l'être humain. La dose la plus faible (respectivement 0,2 et 0,6 mg/kg deux fois par jour) correspondait à 0,02 fois l'exposition à la dose clinique recommandée et a été définie comme NOAEL (No Observed Adverse Effect Level). À des doses ≥2/6 mg/kg deux fois par jour (correspondant à 0,5 fois l'exposition à la dose clinique recommandée), on a observé une augmentation de la mortalité, des effets neurologiques (incidence accrue de paupières partiellement fermées, force de préhension des pattes arrière et écartement des doigts moindres), une diminution de la croissance (tibia plus court et prise de poids moins importante avec une prise de nourriture plus faible) ainsi qu'un retard du développement sexuel. À des doses de respectivement 7,5 et 22,5 mg/kg deux fois par jour (correspondant à 3 fois l'exposition à la dose clinique recommandée), on a observé des effets sur le système nerveux central, tels que des secousses de la tête et des animaux qui tournent en rond, une diminution des capacités d'apprentissage ou de mémorisation au test de nage en labyrinthe, des lésions cutanées et un gonflement abdominal (animaux femelles). Chez les rates juvéniles, une diminution de la fertilité a été mise en évidence à hautes doses.
Remarques particulières
Incompatibilités
Non pertinent
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Stabilité après ouverture
Solution buvable
Après ouverture, conserver au réfrigérateur (2-8°C) pendant une durée maximale de 10 jours.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver hors de portée des enfants.
Gélules
Conserver dans l'emballage d'origine. Ne pas conserver au-dessus de 30°C.
Conserver le flacon fermé. Ne pas utiliser ce médicament si les gélules semblent endommagées.
Solution buvable
Conserver dans l'emballage d'origine au réfrigérateur (2-8°C). Ne pas congeler.
Conserver le flacon fermé. VITRAKVI solution buvable ne doit pas être administré si le flacon ou le bouchon sont endommagés ou fuient.
Remarques concernant la manipulation
Seringue pour administration orale
·Utiliser une seringue pour administration orale adaptée marquée CE et un adaptateur pour flacon (28 mm de diamètre), s'il y a lieu.
·Pour les volumes inférieurs à 1 mL, utiliser une seringue pour administration orale de 1 mL avec des graduations tous les 0,1 mL.
·Pour les volumes égaux ou supérieurs à 1 mL, utiliser une seringue pour administration orale de 5 mL avec des graduations tous les 0,2 mL.
·Ouvrir le flacon: appuyer sur le bouchon du flacon et le tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
·Insérer l'adaptateur pour flacon dans le col du flacon et s'assurer qu'il est bien fixé.
·Prendre la seringue pour administration orale et s'assurer que le piston est complètement enfoncé. Placer la seringue dans l'ouverture de l'adaptateur. Retourner le flacon.
·Remplir la seringue pour administration orale avec une petite quantité de solution en tirant le piston vers le bas, puis pousser à nouveau le piston vers le haut pour éliminer les bulles.
·Tirer le piston vers le bas jusqu'au trait de graduation correspondant à la quantité de médicament prescrite en mL.
·Remettre le flacon à l'endroit et retirer la seringue pour administration orale de l'adaptateur.
·Appuyer lentement sur le piston, en orientant le liquide vers l'intérieur de la joue pour permettre une déglutition naturelle.
·Refermer le flacon avec le bouchon d'origine (en laissant l'adaptateur en place).
Sonde d'alimentation nasale ou gastrique
·Utiliser une sonde d'alimentation nasale ou gastrique adaptée. Le diamètre extérieur de la sonde doit être choisi en fonction des caractéristiques du patient. Les diamètres, longueurs et volumes d'amorçage dérivés habituels sont présentés dans le Tableau 4.
·L'alimentation doit être arrêtée et la sonde doit être rincée avec au moins 10 mL d'eau. NOTA: voir les exceptions concernant les nouveau-nés et les patients soumis à des restrictions liquidiennes dans l'alinéa ci-dessous.
·Une seringue adaptée doit être utilisée pour administrer VITRAKVI dans la sonde d'alimentation nasale ou gastrique.
·La sonde doit être à nouveau rincée avec au moins 10 mL d'eau afin de s'assurer de l'administration de VITRAKVI et de bien la nettoyer.
·Les nouveau-nés et les enfants soumis à des restrictions liquidiennes peuvent nécessiter un volume de rinçage minimal de 0,5 à 1 mL ou un rinçage à l'air lors de l'administration de VITRAKVI.
·Redémarrer l'alimentation.
Tableau 4: dimensions de la sonde recommandées en fonction du groupe d'âge
Patient | Diamètre de la sonde pour les alimentations standard | Diamètre de la sonde pour les alimentations haute densité | Longueur de la sonde (cm) | Volume d'amorçage de la sonde (mL) |
Nouveau-nés | 4-5 FR | 6 FR | 40-50 | 0,25-0,5 |
Enfants | 6 FR | 8 FR | 50-80 | 0,7-1,4 |
Adultes | 8 FR | 10 FR | 80-120 | 1,4-4,2 |
Numéro d’autorisation
Gélules: 67281 (Swissmedic).
Solution buvable: 67282 (Swissmedic).
Présentation
Gélules
Gélules de 25 mg: emballage contenant 56 gélules. (A)
Gélules de 100 mg: emballage contenant 56 gélules. (A)
Solution buvable
Emballage contenant 2 flacons de 50 mL. (A)
Titulaire de l’autorisation
Bayer (Schweiz) AG, Zurich.
Mise à jour de l’information
Septembre 2023