Information professionnelle

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Ce médicament fait lobjet dune surveillance supplémentaire qui permettra lidentification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion deffet indésirable nouveau ou grave. Voir la rubrique « Effets indésirables » pour les modalités de déclaration des effets indésirables.

QUVIVIQ COMPRIMÉS PELLICULÉS

Composition

Principes actifs

Daridorexant (sous forme de chlorhydrate de daridorexant)

Excipients

Noyau des comprimés : mannitol, cellulose microcristalline, povidone K 30, croscarmellose sodique, dioxyde de silicium hautement dispersé, stéarate de magnésium.

Pelliculage : hypromellose, cellulose microcristalline, glycérol, talc, dioxyde de titane, oxyde de fer jaune (uniquement dans les comprimés de 50 mg), oxyde de fer rouge, oxyde de fer noir.

Un comprimé contient 0,655 mg de sodium.

Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité

QUVIVIQ 25 mg comprimés pelliculés

Chaque comprimé pelliculé contient du chlorhydrate de daridorexant équivalent à 25 mg de daridorexant.

Les comprimés pelliculés sont de couleur violet clair en forme de triangle arrondi, portant linscription « 25 » sur une face et « i » sur lautre.

QUVIVIQ 50 mg comprimés pelliculés

Chaque comprimé pelliculé contient du chlorhydrate de daridorexant équivalent à 50 mg de daridorexant.

Les comprimés pelliculés sont de couleur orange clair et de forme arrondie, portant linscription « 50 » sur une face et « i » sur lautre.

Indications/Possibilités d’emploi

QUVIVIQ est indiqué chez ladulte pour le traitement des troubles de linsomnie caractérisés par des symptômes présents depuis au moins 3 mois et avec un impact significatif sur le fonctionnement pendant la journée.

Posologie/Mode d’emploi

La dose journalière recommandée pour les adultes est de 50 mg à prendre le soir dans les 30 minutes avant le coucher. En fonction de lévaluation clinique, certains patients peuvent être traités avec la dose de 25 mg une fois par jour, le soir (voir rubriques « Mises en garde et précautions » et « Interactions »).

La dose journalière maximale est de 50 mg.

Durée du traitement

La durée du traitement doit être la plus courte possible. La pertinence de poursuivre le traitement doit être évaluée dans les 3 mois après linitiation du traitement, puis à des intervalles réguliers.

Des données cliniques sont disponibles pour un traitement continu allant jusquà 12 mois.

Le traitement peut être interrompu sans diminution progressive de la dose.

Patients présentant des troubles de la fonction hépatique

Aucun ajustement posologique nest nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh : 5–6) (voir rubrique « Pharmacocinétique »).

La dose journalière recommandée de QUVIVIQ chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh : 7–9) est de 25 mg (voir rubrique « Pharmacocinétique »).

QUVIVIQ na pas été étudié et nest pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh : ≥ 10) (voir rubrique « Pharmacocinétique »).

Patients présentant des troubles de la fonction rénale

Aucun ajustement posologique nest nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale (y compris sévère) (voir rubrique « Pharmacocinétique »).

Patients âgés

Aucun ajustement posologique nest nécessaire chez les patients âgés (> 65 ans). Des données limitées sont disponibles chez les patients de plus de 75 ans. Aucune donnée nest disponible chez les patients de plus de 85 ans.

Enfants et adolescents

La sécurité et lefficacité pour les enfants et les adolescents ne sont pas établies.

QUVIVIQ nest pas indiqué en pédiatrie.

Ajustements de la posologie du fait dinteractions

Administration concomitante dinhibiteurs modérés du CYP3A4

La dose journalière recommandée en cas dadministration concomitante dinhibiteurs modérés du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) est de 25 mg (voir rubrique « Interactions »).

La consommation de pamplemousse ou de jus de pamplemousse le soir doit être évitée.

Administration concomitante de dépresseurs du système nerveux central

En cas dadministration concomitante de médicaments dépresseurs du SNC, des ajustements posologiques de QUVIVIQ et/ou des autres médicaments peuvent être nécessaires sur la base dune évaluation clinique en raison deffets potentiellement additifs (voir les rubriques « Mises en garde et précautions » et « Interactions »).

Mode dadministration

QUVIVIQ peut être pris avec ou sans nourriture. Cependant, la prise de QUVIVIQ pendant ou peu après un repas riche en graisses et en calories peut, dans certaines circonstances, retarder lendormissement (voir rubrique « Pharmacocinétique »).

Dose oubliée

Si un patient oublie de prendre QUVIVIQ au moment du coucher, cette dose ne doit pas être prise pendant la nuit.

Contre-indications

 Hypersensibilité au principe actif ou à lun des excipients mentionnés ci-dessus.

 Narcolepsie.

 Utilisation concomitante dinhibiteurs puissants du CYP3A4 (voir rubrique « Interactions »).

Mises en garde et précautions

Patients âgés

En raison du risque général de chutes chez les personnes âgées, la daridorexant doit être utilisé avec précaution dans cette population, bien que les études cliniques naient montré aucune augmentation de lincidence des chutes sous daridorexant par rapport au placebo.

QUVIVIQ doit être administré avec précaution chez les patients de plus de 75 ans, car les données defficacité et de sécurité sont limitées dans cette population.

Effets dépresseurs sur le SNC

Étant donné que le daridorexant réduit létat déveil, il convient de mettre en garde les patients contre le risque de pratique dactivités potentiellement dangereuses, telles que la conduite de véhicules ou lutilisation de machines lourdes, en particulier lorsquils ne se sentent pas parfaitement réveillés (voir rubrique « Effet sur laptitude à la conduite et lutilisation de machines »).

La prudence simpose lors de la prescription concomitante de QUVIVIQ avec des médicaments dépresseurs du SNC en raison des effets potentiellement additifs, et un ajustement de la posologie de QUVIVIQ ou des dépresseurs du SNC doit être envisagé.

En raison des effets additifs sur les performances psychomotrices, il est déconseillé aux patients de consommer de lalcool pendant le traitement par QUVIVIQ (voir rubrique « Interactions »).

Paralysie du sommeil, hallucinations et symptômes de type cataplexie

Une paralysie du sommeil (incapacité à bouger ou à parler pendant plusieurs minutes au cours des transitions entre les états de sommeil et déveil) et des hallucinations hypnagogiques/hypnopompiques, y compris des perceptions vives et perturbantes, peuvent survenir avec le daridorexant.

Des symptômes similaires à une cataplexie légère ont été observés en association avec des antagonistes des récepteurs de lorexine.

Lors de la prescription de QUVIVIQ, le médecin doit expliquer aux patients la nature de ces éventuels événements. Si de tels événements se produisent, les patients doivent être évalués de manière plus approfondie et, selon la nature et la sévérité des événements, l'arrêt du traitement doit être envisagé.

Comportement complexe du sommeil

Des comportements complexes du sommeil ont été rapportés lors de lutilisation dhypnotiques (y compris dantagonistes des récepteurs de lorexine, comme QUVIVIQ). Ce comportement comprend, par exemple, le somnambulisme, la conduite en dormant et la réalisation dautres activités, alors que lon nest pas totalement éveillé (p. ex. préparer et manger de la nourriture, passer des appels téléphoniques, avoir une activité sexuelle). Les patients ne se souviennent généralement pas de ces événements. Un comportement complexe du sommeil peut apparaître lors de la première utilisation ou lors de toute utilisation ultérieure dhypnotiques, avec ou sans consommation concomitante dalcool ou de médicaments dépresseurs du SNC. Le traitement par QUVIVIQ doit être interrompu immédiatement dès lapparition dun comportement complexe du sommeil.

Aggravation de la dépression et des idées suicidaires

Chez les patients souffrant principalement de dépression et traités par des hypnotiques, une aggravation de la dépression et des pensées et actions suicidaires ont été rapportées. Comme avec les autres hypnotiques, QUVIVIQ doit être administré avec précaution chez les patients présentant des symptômes de dépression.

Des cas isolés didées suicidaires ont été rapportés dans les études cliniques de Phase 3 (un cas avec daridorexant à 10 mg, un cas avec daridorexant à 25 mg, un cas avec daridorexant à 50 mg, ainsi quun cas avec le placebo; les 3 événements observés avec daridorexant sont apparus chez des sujets présentant des affections psychiques préexistantes). Des pensées suicidaires peuvent apparaître chez les patients souffrant de dépression. Cest pourquoi, des mesures de protection appropriées peuvent être nécessaires le cas échéant.

Patients présentant des comorbidités psychiatriques et neurologiques

Dans les études cliniques de Phase 3, seul un faible nombre de patients ont été inclus avec des comorbidités psychiatriques. Les patients présentant des états psychiatriques et somatiques aigus et instables, des dépendances à lalcool ou à des substances illicites, le syndrome des jambes sans repos, des troubles du rythme circadien, trouble du comportement en sommeil paradoxal ou narcolepsie ont été exclus des études pivots. En outre, aucun patient atteint de la maladie de Parkinson, dAlzheimer ou de Huntington na été inclus dans ces études. QUVIVIQ doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des comorbidités psychiatriques ou neurologiques, car lefficacité et la sécurité de QUVIVIQ nont pas été étudiées chez ces patients.

Patients présentant des affections respiratoires

Lors d’études menées sur des patients présentant un syndrome dapnée obstructive du sommeil (SAOS) dintensité légère à modérée (5 à < 30 événements par heure de sommeil) ou sévère (≥ 30 événements par heure de sommeil ; en moyenne 51 et au maximum 82 événements par heure de sommeil), la prise de daridorexant na pas augmenté la fréquence des épisodes dapnée/dhypopnée ni provoqué de désaturation en oxygène dans le sang. Aucun patient traité par CPAP n’a été inclus dans les études.

Lors dune étude menée sur des patients souffrant dune bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) modérée [rapport de la capacité de volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS1) sur la capacité vitale forcée (CVF) ≤ 70 % et 40 % ≤ VEMS1 < 80 % de la valeur prédite]), le daridorexant na pas entraîné de baisse de la saturation en oxygène. Le daridorexant na pas été étudié chez les patients présentant une BPCO sévère (VEMS1 < 40 % de la valeur prédite).

La prudence simpose lors de la prescription de QUVIVIQ à des patients atteints dune BPCO sévère.

Troubles de la fonction hépatique

Lutilisation de ce médicament nest pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques « Posologie/Mode demploi » et « Pharmacocinétique »).

Possibilité dabus de médicaments et de drogues

Lors dune étude de Phase 1 menée sur 72 consommateurs occasionnels de stupéfiants, leffet dune dose unique de daridorexant (dose thérapeutique de 50 mg, ainsi que des dosages à 100 mg et 150 mg), de zolpidem (30 mg), de suvorexant (150 mg) et de placebo a été étudié par rapport à la classification subjective « dattrait du médicament ».

À la dose thérapeutique de 50 mg, daridorexant a obtenu un niveau d « attrait du médicament » significativement plus faible par rapport aux doses suprathérapeutiques de zolpidem (30 mg) et de suvorexant (150 mg). Aux doses suprathérapeutiques de 100 mg et de 150 mg, daridorexant a obtenu des niveaux d « attrait du médicament » similaires au zolpidem (30 mg) et au suvorexant (150 mg). Par rapport au placebo, daridorexant, ainsi que le zolpidem et le suvorexant ont obtenu un niveau d« attrait du médicament » plus important.

Dans des études cliniques de Phase 3 contrôlées versus placebo, chez les 1 232 sujets souffrant dinsomnie traités par daridorexant pendant une période allant jusquà 12 mois, aucune preuve de potentiel dabus na été mise en évidence.

Étant donné que chez les personnes présentant une anamnèse dabus ou de dépendance à lalcool ou à dautres substances, un risque accru dabus de QUVIVIQ peut exister, ces patients doivent faire lobjet dune surveillance étroite.

Évaluations des symptômes de sevrage et rebond de linsomnie

Dans les études de Phase 3, aucun rebond de linsomnie ni symptômes de sevrage nont été observés à la fin du traitement par daridorexant. Un rebond de linsomnie a été évalué un jour suivant la fin du traitement au moyen dune polysomnographie, ainsi que sept jours suivant la fin du traitement de façon subjective à laide dun journal du sommeil. Des symptômes de sevrage éventuels ont été évalués suivant la fin du traitement par daridorexant à 7 jours à laide du Questionnaire BWSQ (Benzodiazepine Withdrawal Symptoms Questionnaire) et à 30 jours à laide de la déclaration des effets indésirables. À ce jour, il nexiste pas suffisamment de données relatives à lapparition éventuellement retardée dun rebond de linsomnie ou de symptômes de sevrages retardés au-delà des périodes couvertes par les études cliniques de Phase 3.

Excipients revêtant un intérêt particulier

Sodium

QUVIVIQ contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. quil est essentiellement « sans sodium ».

Interactions

Effet dautres médicaments sur la pharmacocinétique du daridorexant

Inhibiteurs du CYP3A4

Chez des sujets sains, ladministration concomitante de 25 mg de daridorexant et de diltiazem (240 mg une fois par jour), un inhibiteur modéré du CYP3A4, a augmenté les paramètres dexposition au daridorexant ASC et Cmax, respectivement, de 2,4 fois et 1,4 fois. Chez les patients prenant des inhibiteurs modérés du CYP3A4 (par exemple, de lérythromycine, de la ciprofloxacine, de la cyclosporine), la dose recommandée de QUVIVIQ est de 25 mg.

Aucune étude clinique na été menée avec un inhibiteur puissant du CYP3A4. Lutilisation concomitante de QUVIVIQ avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, itraconazole, clarithromycine, ritonavir) est contre-indiquée (voir rubrique « Contre-indications »).

La consommation de pamplemousse ou de jus de pamplemousse le soir doit être évitée.

Inducteurs du CYP3A4

Chez des sujets sains, ladministration concomitante défavirenz (600 mg une fois par jour), un inducteur modéré du CYP3A4, a diminué les paramètres dexposition au daridorexant ASC et Cmax, respectivement, de 61 % et 35 %.

Daprès ces résultats, lutilisation concomitante avec un inducteur modéré ou puissant du CYP3A4 diminue substantiellement lexposition au QUVIVIQ, ce qui peut réduire son efficacité.

Modificateurs du pH gastrique

La solubilité de daridorexant est dépendante du pH. Chez des sujets sains, ladministration concomitante de famotidine (40 mg), un inhibiteur de la sécrétion dacide gastrique, a diminué le paramètre dexposition au daridorexant Cmax denviron 39 %, tandis que le paramètre dexposition ASC est resté inchangé.

Aucun ajustement posologique nest nécessaire lorsque QUVIVIQ est utilisé de manière concomitante avec des traitements qui réduisent lacidité gastrique.

Alcool

La prise concomitante d’alcool a entraîné une absorption prolongée du daridorexant (tmax augmentée de 1,25 h). L’exposition au daridorexant (Cmax et ASC) et la t1⁄2 sont restées identiques.

Citalopram

Chez des sujets sains, ladministration concomitante de citalopram 20 mg, un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS), na eu aucun effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de 50 mg de daridorexant.

Effet de daridorexant sur la pharmacocinétique dautres médicaments

Substrats des CYP

Le daridorexant inhibe plusieurs enzymes CYP in vitro. La plus forte inhibition a été observée sur le

CYP3A4 avec un Ki de 4,6-4,8 μM. Linhibition des CYP2C8, CYP2C9 et CYP2C19 était moins prononcée, avec des valeurs de CI50 comprises entre 8,2 et 19 μM. Le daridorexant induit lexpression de lARNm de CYP3A4 dans les hépatocytes humains avec une CE50 de 2,3 μM et, dans une moindre mesure, de CYP2C9 et CYP2B6. La régulation positive de toutes les enzymes CYP est médiée par lactivation du récepteur PXR avec une CE50 de 2,3 μM. Le daridorexant ninduit pas le CYP1A2.

Dans une étude clinique menée chez des sujets sains ayant reçu du daridorexant et du midazolam, un substrat sensible du CYP3A4, daridorexant 25 mg (état déquilibre) na eu aucun effet sur la pharmacocinétique du midazolam (baisse de Cmax et ASC0-24, respectivement, de 6 % et 2 %). Cela indique quà cette dose, il nexiste pas dinduction ni dinhibition du CYP3A4. Dans une étude clinique menée chez des sujets sains ayant reçu du daridorexant 50 mg et midazolam, l’exposition (ASC) au midazolam a augmenté de 42 %, indiquant une légère inhibition du CYP3A4. L’administration simultanée de QUVIVIQ 50 mg et des substrats sensibles du CYP3A4 à index thérapeutique étroit (p. ex. simvastatine à forte dose, tacrolimus) doit être réalisée avec prudence. Dans la même étude, aucun signe d’induction du CYP3A4 n’a été constaté après sept jours de traitement par daridorexant.

Dans une étude clinique menée chez des sujets sains ayant reçu du daridorexant et de la warfarine, un substrat sensible du CYP2C9, le daridorexant administré à une dose de 50 mg n’a eu aucun effet sur la pharmacocinétique et la pharmacodynamique de la warfarine, ce qui indique l’absence d’effet sur le CYP2C9. QUVIVIQ peut être utilisé simultanément avec des substrats du CYP2C9 sans ajustement de la posologie.

Substrats des transporteurs de médicaments

Daprès des études in vitro, le daridorexant est un inhibiteur de plusieurs protéines de transport des médicaments, linhibition la plus forte étant observée pour le BCRP à une valeur CI50 de 3,0 µM. Linhibition dautres protéines de transport des médicaments, y compris OATP1B1, OATP1B3, OAT3, OCT1, MATE-2K et MATE1, ainsi que P-gp/MDR1 était moins prononcée avec des valeurs CI50 situées dans lintervalle allant de 8,4 à 71 µM. Aucune inhibition dOAT1 et dOCT2 na été observée.

Dans des études cliniques menées chez des sujets sains ayant reçu du daridorexant à 25 mg et 50 mg et de la rosuvastatine, un substrat de la Protéine de Résistance au Cancer du Sein (Breast Cancer Resistance Protein - BCRP), le daridorexant n’a eu aucun effet sur la pharmacocinétique de la rosuvastatine, indiquant l’absence dinhibition de la BCRP. QUVIVIQ peut être administré de manière concomitante avec des substrats du BCRP sans ajustement de la posologie.

Dans une étude clinique menée chez des sujets sains ayant reçu du daridorexant 50 mg et du dabigatran étexilate, un substrat sensible de la glycoprotéine P (P-gp), l’ASC et la Cmax du dabigatran ont augmenté respectivement de 42 % et 29 %, indiquant une légère inhibition de la P-gp. L’administration simultanée de QUVIVIQ avec des substrats de la P-gp à index thérapeutique étroit (par exemple, la digoxine) doit être réalisée avec prudence.

Citalopram

Chez des sujets sains, ladministration concomitante de daridorexant 50 mg na eu aucun effet sur la pharmacocinétique du citalopram à létat déquilibre.

Interactions pharmacodynamiques

Alcool

Ladministration de daridorexant 50 mg en association avec de lalcool a entraîné des effets additifs sur les performances psychomotrices.

Citalopram

Chez des sujets sains, aucune interaction significative sur les performances psychomotrices na été observée lors de ladministration concomitante de daridorexant 50 mg et de citalopram 20 mg à létat déquilibre.

Grossesse, Allaitement

Grossesse

Il nexiste pas de données sur lutilisation de daridorexant chez la femme enceinte. Les études chez lanimal nont pas mis en évidence deffets délétères concernant la toxicité pour la reproduction (voir « Données précliniques »).

QUVIVIQ ne doit pas être utilisé pendant la grossesse que si létat clinique de la femme enceinte justifie le traitement avec daridorexant.

Allaitement

De très faibles concentrations sont excrétées dans le lait maternel (voir « Pharmacocinétique »). On ne sait pas si le daridorexant a des effets sur les nouveaux-nés/enfants.

Une décision doit être prise soit dinterrompre lallaitement ou le traitement par QUVIVIQ. De plus, il faut tenir compte non seulement des bénéfices de lallaitement pour lenfant, mais également de la nécessité du traitement médical par QUVIVIQ pour la femme. Les nourrissons allaités dont la mère prend daridorexant doivent être surveillés pour un risque de somnolence excessive.

Fertilité

Il nexiste pas de données concernant leffet dune exposition au daridorexant sur la fertilité chez lhomme. Les études chez lanimal ne montrent aucune altération de la fertilité (voir « Données précliniques »).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

La prise dhypnotiques a une influence importante sur laptitude à conduire des véhicules ou lutilisation de machines.

Dans le cadre dune étude croisée, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo et comparateur actif comportant quatre bras de traitement, les effets de lutilisation nocturne de daridorexant sur les performances de conduite le lendemain matin, à laide dun simulateur de conduite (9 heures après ladministration) ont été évalués chez des sujets sains âgés de 50 à 79 ans. Les évaluations ont été effectuées après une nuit (dose initiale) et après 4 nuits consécutives dun traitement par daridorexant 50 mg et daridorexant 100 mg. La Zopiclone 7,5 mg a été utilisée comme comparateur actif.

Le lendemain matin de ladministration de la première dose, daridorexant a altéré la performance de conduite simulée, mesurée par la déviation standard de la position latérale (Standard Deviation of Lateral Position - SDLP). Leffet était moins important avec daridorexant 50 mg quavec daridorexant 100 mg. Aucun effet sur la performance de conduite na été constaté après 4 nuits consécutives dadministration du médicament aux deux dosages. La Zopiclone a, en revanche, significativement altéré la performance de conduite simulée aux deux moments.

II convient de mettre en garde les patients contre le risque de pratique dactivités potentiellement dangereuses, de conduite de véhicules ou dutilisation de machines lourdes, lorsquils ne sont pas parfaitement éveillés et alertes, notamment au cours des premiers jours du traitement (voir rubrique « Mises en garde et précautions »). Afin de minimiser ce risque, un intervalle dau moins 9 heures est recommandé entre la prise de QUVIVIQ et la conduite de véhicules ou lutilisation de machines.

Effets indésirables

La sécurité de daridorexant a été évaluée dans le cadre de trois études cliniques de Phase 3 contrôlées versus placebo (deux études de confirmation de trois mois présentant un plan détude identique [étude 1 et étude 2], ainsi quune étude dextension de 9 mois [étude 3]). Létude 1 évaluait daridorexant aux dosages de 50 mg et 25 mg, tandis que létude 2 évaluait daridorexant aux dosages de 25 mg et 10 mg. Au total, 1 847 sujets (dont environ 40 % de sujets âgés [≥ 65 ans]) ont reçu daridorexant 50 mg (n = 308), daridorexant 25 mg (n = 618), daridorexant 10 mg (n = 306) ou le placebo (n = 615). Au total, 576 sujets ont été traités par daridorexant pendant au moins 6 mois et 331 sujets pendant au moins 12 mois.

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (chez au moins 2 % des sujets et avec une différence > 1 % par rapport au placebo) au cours du traitement des études 1 et 2 en double aveugle étaient des céphalées (6 % pour daridorexant 50 mg, 5 % pour daridorexant 25 mg et 4 % pour le placebo), ainsi quune somnolence (2 % pour daridorexant 50 mg, 3 % pour daridorexant 25 mg et 2 % pour le placebo).

La majorité des effets indésirables étaient dintensité légère à modérée. Aucune preuve dune relation entre la dose et la fréquence ou la sévérité des effets indésirables na été observée. Le profil des effets indésirables chez les sujets âgés correspondait à celui des sujets plus jeunes.

Liste des effets indésirables

Tableau 1 présente les effets indésirables qui sont apparus chez au moins 2 % des sujets traités par daridorexant dans les études 1 et 2 et ceux qui sont également apparus plus fréquemment (≥ 1 %) par rapport à ceux apparus chez les sujets des études 1 et 2 ayant reçu le placebo.

Les effets indésirables sont classés par fréquence selon la convention du « Dictionnaire médical des affaires réglementaires (Medical Dictionary for Regulatory Activities - MedDRA) » suivante :
« Très fréquents » (≥ 1/10), « Fréquents » (≥ 1/100 à < 1/10), « Occasionnels » (≥ 1/1 000 à < 1/100), « Rares » (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), « Très rares » (< 1/10 000), « Fréquence inconnue » (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Tableau 1: Effets indésirables

Classe de systèmes dorganes

Effet indésirable

Fréquence

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité (par example éruption cutanée, urticaire)*

Occasionnel

Affections psychiatriques

Hallucinations

Occasionnel

Rêves anormaux,
cauchemars*

Occasionnel

Affections du système nerveux

Céphalées

Fréquent

Somnolence

Fréquent

Sensations vertigineuses

Fréquent

Paralysie du sommeil

Occasionnel

Troubles généraux et anomalies au site dadministration

Fatigue

Fréquent

Affections gastro-intestinales

Nausées

Fréquent

* Effets indésirables rapportés après la mise sur le marché.

 

Les effets indésirables qui ont été rapportés dans le cadre du traitement à long terme dune durée dun an maximum correspondaient à ceux observés au cours des trois premiers mois de traitement.

Description des effets indésirables sélectionnés provenant de létude de 3 mois

Une paralysie du sommeil a été rapportée chez 0,5 % des sujets traités par daridorexant 25 mg et chez 0,3 % des sujets traités par daridorexant 50 mg, tandis quaucun effet indésirable de ce type na été signalé avec le placebo. Des hallucinations ont été rapportées chez 0,6 % des sujets traités par daridorexant 25 mg, tandis que le traitement par daridorexant 50 mg et par placebo na eu aucun effet de ce type.

Symptômes de sevrage

Lors détudes contrôlées sur lefficacité et la sécurité du médicament, une évaluation des symptômes de sevrage à larrêt du traitement par daridorexant 10 mg, par daridorexant 25 mg, ainsi que par daridorexant 50 mg a été réalisée à laide du questionnaire des symptômes de sevrage aux benzodiazépines de Tyrer (Tyrer Benzodiazepine Withdrawal Symptom Questionnaire), ainsi que pendant une période de traitement par placebo en simple aveugle à laide des signalements dévénements indésirables. Dans des études cliniques évaluant daridorexant chez des sujets atteints dinsomnie, aucun symptôme de sevrage na été constaté à larrêt du traitement. Par conséquent, daridorexant ne crée aucune dépendance physique. Pour consulter les évaluations relatives aux symptômes de sevrage et à un rebond de linsomnie, reportez-vous à la rubrique « Mises en garde et précautions ».

Lannonce deffets secondaires présumés après lautorisation est dune grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion deffet indésirable nouveau ou grave via le portail dannonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Lexpérience clinique dun surdosage de daridorexant est limitée. Dans des études de pharmacologie clinique, des sujets sains ont reçu des doses uniques de daridorexant allant jusquà 200 mg (soit quatre fois la dose recommandée). Aux doses suprathérapeutiques, des effets indésirables de somnolence, de faiblesse musculaire, de troubles de lattention, de fatigue, de céphalées et de constipation ont été observés.

Il nexiste aucun antidote spécifique en cas de surdosage de daridorexant. En cas de surdosage, des soins médicaux généraux symptomatiques, ainsi que des traitements dappoint (le cas échéant, un lavage destomac immédiat) doivent être prodigués aux patients qui doivent faire lobjet dune surveillance étroite. Une dialyse a peu de chances dêtre efficace, car daridorexant présente une liaison protéique élevée.

Propriétés/Effets

Code ATC

Classe pharmacothérapeutique : Psycholeptiques, Antagonistes des récepteurs de l’orexine, Code ATC : N05CJ03.

Mécanisme d’action

Le daridorexant est un antagoniste des récepteurs de lorexine, spécifique et très efficace, agissant à la fois sur les récepteurs de lorexine 1 et de lorexine 2 et équipotent sur les deux. Les neuropeptides de lorexine (orexine A et orexine B) agissent sur les récepteurs de lorexine pour favoriser léveil. Le daridorexant antagonise lactivation des récepteurs de lorexine déclenchée par les neuropeptides de lorexine et, par conséquent, diminue létat déveil contribuant ainsi à lendormissement.

Pharmacodynamique

Parts des stades de sommeil

Daprès des études réalisées sur le sommeil (polysomnographie), daridorexant améliore chez les sujets souffrant dinsomnie aussi bien le sommeil lent que le sommeil paradoxal, sans modifier la part respective de chaque stade de sommeil.

Électrophysiologie cardiaque

À une dose de 200 mg de daridorexant, soit 4 fois la dose recommandée, lintervalle QT corrigé pour la fréquence cardiaque (intervalle QTc) nétait pas allongé à lélectrocardiogramme.

Efficacité clinique

Lefficacité du daridorexant a été évaluée lors de deux études confirmatoires de Phase 3 multicentriques, randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo et en groupes parallèles (étude 1 et étude 2) dont les plans détude étaient identiques.

Au total, 1 854 sujets souffrant dinsomnie selon les critères du DSM-5® ont été randomisés dans des groupes pour recevoir soit daridorexant, soit le placebo, une fois par jour, le soir, pendant 3 mois. Dans létude 1, 930 sujets randomisés ont reçu soit daridorexant 50 mg (n = 310), soit daridorexant 25 mg (n = 310), soit le placebo (n = 310). Dans létude 2, 924 sujets randomisés ont reçu soit daridorexant 25 mg (n = 309), soit daridorexant 10 mg (n = 307), soit le placebo (n = 308).

À la fin de la période de traitement de trois mois, les deux études confirmatoires comprenaient une période de traitement par placebo de 7 jours, après laquelle les sujets pouvaient participer à une étude dextension de 9 mois en double aveugle, contrôlée par placebo (étude 3). Au total, 576 sujets ont été traités par daridorexant pendant une période de traitement cumulée dau moins 6 mois, dont 331 pendant au moins 12 mois.

Dans létude 1, les sujets présentaient un âge moyen de 55,4 ans (de 18 à 88 ans). 39,1 % de ces sujets avaient ≥ 65 ans dont 5,8 % ≥ 75 ans. La plupart des participants à létude étaient des femmes (67,1 %) caucasiennes (90,2 %).

Dans létude 2, les sujets présentaient un âge moyen de 56,7 ans (intervalle : de 19 à 85 ans). 39,3 % de ces sujets avaient ≥ 65 ans dont 6,1 % ≥ 75 ans. La plupart des participants à létude étaient des femmes (69,0 %) caucasiennes (87,8 %).

Les critères principaux dévaluation des deux études étaient les variations entre lInclusion et le Mois 1 et entre lInclusion et le Mois 3 de la latence dendormissement (Latency to Persistent Sleep - LPS), ainsi que léveils intra-sommeil (Wake After Sleep Onset - WASO) mesurés objectivement par polysomnographie dans un laboratoire du sommeil. Le paramètre LPS est une mesure de linduction du sommeil et le paramètre WASO une mesure du maintien du sommeil.

Les critères secondaires inclus dans la hiérarchie des tests statistiques avec contrôle de lerreur de type 1 étaient le temps de sommeil total rapporté par le patient (Subjective Total Sleep Time - sTST), évalué à domicile tous les matins à laide dun questionnaire validé inclus dans un journal du sommeil SDQ (Sleep Diary Questionnaire), ainsi que le fonctionnement pendant la journée rapportée par le patient, évaluées tous les soirs à domicile à laide du domaine « Envie de dormir » du questionnaire validé sur les symptômes et impacts diurnes de linsomnie IDSIQ (Insomnia Daytime Symptoms and Impacts Questionnaire). Pour compléter lévaluation du fonctionnement pendant la journée, outre le score total de lIDSIQ, les valeurs individuelles des domaines « Vigilance/Cognition » (Alert/Cognition) et « Humeur » (Mood) ont également été incluses dans lévaluation.

Effet du daridorexant sur le sommeil et le fonctionnement pendant la journée

Dans létude 1, les dosages de daridorexant à 25 mg et à 50 mg ont entraîné une amélioration statistiquement significative des variables objectives du sommeil (LPS, WASO) et de la variable subjective du sommeil (sTST) au Mois 1 et au Mois 3 par rapport au placebo. La dose de 50 mg de daridorexant a également montré une amélioration statistiquement significative des scores IDSIQ du domaine « Envie de dormir ». Pour tous les critères dévaluation, leffet le plus important a été relevé à un dosage de 50 mg (Tableau 2).

Dans létude 2, le dosage de daridorexant à 25 mg a entraîné une amélioration statistiquement significative de la variable objective du sommeil (WASO) et de la variable subjective du sommeil (sTST) au Mois 1 et au Mois 3 par rapport au placebo (Tableau 3).

Lefficacité de daridorexant était similaire dans tous les sous-groupes (« Âge », « Sexe », « Origine ethnique » et « Région »).

Tableau 2: Efficacité sur les variables du sommeil et le fonctionnement pendant la journée - Étude 1

 

50 mg

N = 310

25 mg

N = 310

Placebo

N = 310

WASO (éveils intra-sommeil, en minutes) : maintien du sommeil, évalué objectivement par PSG

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

95 (38)

98 (39)

103 (41)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

65 (35)

77 (42)

92 (42)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-29
[-33, -25]

-18
[-22, -15]

-6
[-10, -2]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-23

[-28, -18]

-12

[-17, -7]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

65 (39)

73 (40)

87 (43)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-29
[-33, -25]

-23
[-27, -19]

-11
[-15, -7]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-18

[-24, -13]

-12

[-17, -6]

 

LPS (latence dendormissement, en minutes) : induction du sommeil, évalué objectivement
par PSG

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

64 (37)

67 (39)

67 (40)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

34 (27)

38 (32)

46 (36)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-31
[-35, -28]

-28
[-32, -25]

-20
[-23, -17]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-11

[-16, -7]

-8

[-13, -4]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

30 (23)

36 (34)

43 (34)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-35
[-38, -31]

-31
[-34, -27]

-23
[-26, -20]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-12

[-16, -7]

-8

[-12, -3]

 

sTST (Temps de sommeil total subjectif, en minutes) : rapporté par le patient

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

313 (58)

310 (60)

316 (53)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

358 (74)

345 (66)

338 (65)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

44
[38, 49]

34
[29, 40]

22
[16, 27]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

22

[14, 30]

13

[5, 20]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

372 (79)

358 (72)

354 (73)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

58
[51, 64]

48
[41, 54]

38
[31, 44]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

20

[11, 29]

10

[1, 19]

 

Score du domaine « Envie de dormir » du questionnaire IDSIQ (fonctionnement pendant la journée) : rapporté par le patient

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

22,5 (7,2)

22,1 (6,9)

22,3 (6,9)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

18,6 (7,8)

19,4 (7,1)

20,3 (6,9)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-3,8
[-4,3, -3,2]

-2,8
[-3,3, -2,2]

-2,0
[-2,6, -1,5]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-1,8

[-2,5, -1,0]

-0,8

[-1,5, 0,0]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

16,5 (8,1)

17,3 (7,6)

18,5 (7,8)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-5,7
[-6,4, -5,0]

-4,8
[-5,5, -4,1]

-3,8
[-4,5, -3,1]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-1,9

[-2,9, -0,9]

-1,0

[-2.0, 0.0]

 

IC = Intervalle de Confiance ; IDSIQ = Questionnaire sur les symptômes et effets diurnes de linsomnie (Insomnia Daytime Symptoms and Impacts Questionnaire) ; LSM = Moyenne des moindres carrés (Least Squares Mean) ; PSG = polysomnographie

 

Tableau 3: Efficacité sur les variables du sommeil et le fonctionnement pendant la journée - Étude 2

 

25 mg

N = 309

Placebo

N = 308

WASO (éveils intra-sommeil, en minutes) : maintien du sommeil, évalué objectivement par PSG

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

106 (49)

108 (49)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

80 (44)

93 (50)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-24

[-28, -20]

-13

[-17, -8]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-12

[-18, -6]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

80 (49)

91 (47)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-24

[-29, -19]

-14

[-19, -9]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-10

[-17, -4]

 

LPS (latence dendormissement, en minutes) : induction du sommeil, évalué objectivement
par PSG

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

69 (41)

72 (46)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

42 (39)

50 (40)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-26

[-31, -22]

-20

[-24, -16]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-6

[-12, -1]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

39 (37)

49 (46)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-29

[-33, -24]

-20

[-24, -15]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-9

[-15, -3]

 

sTST (Temps de sommeil total subjectif, en minutes) : rapporté par le patient

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

308 (53)

308 (52)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

353 (67)

336 (63)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

44

[38, 49]

28

[22, 33]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

16

[8, 24]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

365 (70)

347 (65)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

56

[50, 63]

37

[31, 43]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

19

[10, 28]

 

Score du domaine « Envie de dormir » du questionnaire IDSIQ (activités quotidiennes) : rapporté par le patient

Valeur à linclusion

Moyenne (écart-type)

22,2 (6,2)

22,6 (5,8)

Mois 1

Moyenne (écart-type)

18,7 (6,5)

19,8 (6,3)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-3,5

[-4,1, -2,9]

-2,8

[-3,3, -2,2]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-0,8

[-1,6, 0,1]

 

Mois 3

Moyenne (écart-type)

17,0 (7,0)

18,4 (6,6)

Variations par rapport aux valeurs à linclusion

LSM (IC à 95 %)

-5,3

[-6,0, -4,6]

-4,0

[-4,7, -3,3]

Différence par rapport au placebo

LSM (IC à 95 %)

-1,3

[-2,2, -0,3]

 

IC = Intervalle de Confiance ; IDSIQ = Questionnaire sur les symptômes et effets diurnes de linsomnie (Insomnia Daytime Symptoms and Impacts Questionnaire) ; LSM = Moyenne des moindres carrés (Least Squares Mean) ; PSG = polysomnographie

 

Les effets de daridorexant sur les variables du sommeil ont été observés dès le début de la période de traitement et ont persisté à plus long terme. La modification du sTST apparue par rapport aux valeurs à linclusion a été observée dès la première semaine de traitement et son amélioration sest poursuivie au fil du temps.

Au cours des études, la qualité du sommeil, évaluée chaque matin par les participants à létude à laide dune échelle analogique visuelle, sest améliorée dans tous les groupes de traitement en fonction de lintensité de la dose.

Phénomène de rebond de linsomnie

Lors des études 1 et 2, le risque dun rebond de linsomnie a été évalué pendant la période de traitement par placebo après 3 mois de traitement par daridorexant. Les variations apparues entre le début de létude et la période de traitement par placebo ont été examinées pour les paramètres LPS, WASO et sTST. Aucun signe de rebond de linsomnie na été constaté jusquà larrêt du traitement.

Pour consulter les évaluations relatives aux symptômes de sevrage et à un rebond de linsomnie, reportez-vous à la rubrique « Mises en garde et précautions ».

Sécurité durant la nuit

La sécurité du daridorexant durant la nuit a été évalué dans une étude randomisée, contrôlée par placebo, menée chez 18 adultes sains (< 65 ans) et 18 sujets âgés sains (≥ 65 ans). Les patients ont été systématiquement réveillés 4 heures après l’administration de 25 mg ou 50 mg de daridorexant pour tester le réveil après un stimulus acoustique, la stabilité posturale ainsi que la fonction cognitive (mémoire).

La capacité à se réveiller durant la nuit suite à un bruit a été testée à l’aide de sons d’une fréquence de 1000 Hz émis par un audiomètre. Pour déterminer le seuil de réveil acoustique, des sons ont été émis successivement à des niveaux sonores allant de 35 dB à 100 dB. Aucune différence relative à la capacité de se réveiller suite à un signal acoustique entre les groupes daridorexant (25 mg ou 50 mg) et placebo n’a été observée.

La stabilité posturale a été évaluée en mesurant le balancement corporel environ 5 min après le réveil au moyen d’un appareil de posturographie. Chez les adultes sains, le balancement corporel a augmenté après l'administration de 25 mg ou 50 mg de daridorexant par rapport au placebo (343 mm, 375 mm resp. 278 mm sous 25 mg et 50 mg de daridorexant resp. placebo). Chez les sujets âgés sains, aucune différence entre daridorexant et placebo n’a été observée en matière de balancement corporel.

La fonction cognitive (mémoire) durant la nuit (4 heures après l’administration) de sujets traités par 25 mg ou 50 mg de daridorexant a été évaluée au moyen d’un test d’apprentissage visuel verbal (VVLT). Aucune différence pertinente entre daridorexant et placebo n’a été constatée quant à la fonction cognitive.

Pédiatrie

LAgence européenne des médicaments a différé lobligation de soumettre les résultats détudes réalisées sur daridorexant dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le cadre de linsomnie.

Pharmacocinétique

Absorption

Le daridorexant (25 mg ou 50 mg une fois par jour) est rapidement absorbé après administration par voie orale et atteint des concentrations plasmatiques maximales en 1 à 2 heures. À une dose orale de 100 mg, la biodisponibilité absolue de daridorexant est de 62 %. Dans toutes les études, les paramètres dexposition Cmax et ASC0-24 pour la dose de 50 mg sélevaient à, respectivement, environ 1 100 ng/ml et 6 700 ng/ml h.

Aux doses de 25 à 50 mg, lexposition plasmatique au daridorexant est proportionnelle à la dose administrée.

Effet de lalimentation

Chez les sujets sains, lalimentation na eu aucun effet sur lexposition totale au daridorexant. À la suite dun repas riche en graisses et en calories, le moment du pic de concentration maximale en daridorexant 50 mg a été retardé de 1,3 heure, tandis que la Cmax a diminué de 16 %.

Distribution

Le volume de distribution de daridorexant est de 31 l. Daridorexant est fortement lié (à 99,7 %) aux protéines plasmatiques. Le ratio sang/plasma est de 0,64.

La quantité moyenne de daridorexant trouvée dans du lait maternel humain après l’administration de 50 mg chez la mère était de 0,009 mg (0,005–0,015 mg par jour). Par conséquent, seule une très faible proportion de la dose de daridorexant prise par la mère passe dans le lait maternel (0,02 %).

Métabolisme

Daridorexant est fortement métabolisé, principalement (à 89 %) par les enzymes du CYP3A4. Les autres enzymes CYP nont pas dimportance clinique et contribuent individuellement à moins de 3 % de la clairance métabolique. Dans le plasma humain, le composé parent de daridorexant représentait 20,9 % du médicament total et le pourcentage des trois principaux métabolites étaient, respectivement, de 28,9 % (M3), 12,7 % (M1) et 9,0 % (M10). Aucun des principaux métabolites humains (M1, M3 et M10) ne contribue à leffet pharmacologique du médicament.

Élimination

La principale voie dexcrétion est celle des fèces (environ 57 %), suivie de lurine (environ 28 %). Seules des traces du composé parent ont été retrouvées dans les urines et les fèces.

La clairance était de 5 l/h et la demi-vie terminale de daridorexant était denviron 8 heures.

Le profil pharmacocinétique de daridorexant après ladministration de doses multiples a montré des paramètres pharmacocinétiques similaires à ceux observés après ladministration dune dose unique. Aucune accumulation na été observée.

Pharmacocinétique dans des populations particulières de patients

Daprès une analyse pharmacocinétique de la quasi-totalité de la population de létude clinique, aucune différence cliniquement significative dans la pharmacocinétique de daridorexant na été constatée en fonction de lâge (moyen, médian et intervalle), du sexe (homme, femme), de lappartenance ethnique (caucasien, noir ou afro-américain, japonais, autre) ou de la taille du corps (poids, indice de masse corporelle).

Troubles de la fonction hépatique

Ladministration dune dose unique de 25 mg de daridorexant à des sujets présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh : 5-6) a entraîné une exposition similaire au daridorexant non lié par rapport aux sujets sains. Chez les sujets présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh : 7-9), lexposition au daridorexant non lié (selon lASC) et la demi-vie (t1/2) ont augmenté, respectivement, de 1,6 fois et de 2,1 fois par rapport aux sujets sains.

Sur la base de ces résultats, un ajustement posologique est recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (voir rubrique « Posologie/Mode demploi »).

Daridorexant na pas été étudié chez les patients souffrant dune insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh : ≥ 10) et nest pas recommandé pour ces patients.

Troubles de la fonction rénale

Après ladministration dune dose unique de 25 mg, les paramètres pharmacocinétiques de daridorexant des sujets atteints dune insuffisance rénale sévère étaient similaires à ceux des sujets sains.

Sur la base de ces résultats, QUVIVIQ peut être utilisé chez les patients présentant une intensité quelconque dinsuffisance rénale sans quil soit nécessaire dajuster la posologie.

Données précliniques

Les données précliniques issues des études conventionnelles sur la pharmacologie de sécurité, la génotoxicité, la carcinogénicité et la toxicité pour la reproduction nont pas révélé de risque particulier pour lhomme. Aucun effet sur les variables de reproduction, dont la tératogénicité et le développement juvénile, na été identifié pour daridorexant et aucune vulnérabilité à labus de substances na été démontrée.

Toxicité en cas dadministration répétée

Lors détudes de toxicité réalisées sur des rats et des chiens, ladministration répétée avec des expositions supérieures de 61 fois et de 14 fois la dose maximale recommandée chez lhomme de 50 mg/jour, aucun effet indésirable na été constaté en sappuyant sur lexposition plasmatique non liée (ASC0‒24 h non liée).

Chez les chiens, qui ont été stimulés positivement par le jeu, des épisodes de faiblesse musculaire soudaine sont apparus à partir de la Semaine 7 de traitement, ressemblant à la cataplexie. À larrêt du traitement, ces effets ont disparu. Une dose maximale globale sans effet observé (dose sans effet observable, NOEL) de 20 mg/kg/jour a été déterminée à des expositions au médicament, en se basant sur lexposition plasmatique non liée (ASC0-24 non liée), supérieure de 31 fois (chez les animaux femelles) et de 54 fois (chez les animaux mâles) à la posologie utilisée chez lhomme de 50 mg/jour.

Analyses de toxicité chez des animaux juvéniles

Daridorexant na montré aucun effet sur le développement du rat juvénile. Les rats juvéniles ont été traités, de leur sevrage (PND21) à lâge adulte (PND84), par daridorexant administré une fois par jour à une dose allant jusquà 450 mg/kg/jour, par sonde gastrique, venant confirmer les résultats obtenus lors détudes cliniques réalisées chez des enfants de plus de 2 ans. Aucun effet significatif na été constaté concernant leur développement, leur comportement, leur capacité dapprentissage, leur mémoire ni leur histopathologie. Une marge de sécurité de 73 a été fixée pour lexposition humaine de 50 mg, en sappuyant sur lexposition plasmatique non liée (ASC0-24 non liée).

Autres données

Chez les rats, ladministration de daridorexant na montré aucun signe indiquant un potentiel dabus ou une dépendance physique. Daridorexant à la dose orale de 0 (vecteur), 20 et 200 mg/kg/jour na induit après 4 semaines de traitement aucune variation significative des paramètres physiologiques, neurocomportementaux ou des activités locomotrices, associée au développement dun syndrome de sevrage. Daridorexant na pas provoqué dauto-administration chez les rats qui avaient été entraînés au préalable à une auto-administration de cocaïne et aucune similitude nexistait pour les doses évaluées entre les différents effets du zolpidem et les effets induits par la prise de daridorexant. Une marge de sécurité de 18 - 27 a été fixée pour lexposition humaine de 50 mg, en sappuyant sur lexposition plasmatique non liée (Cmax non liée).

Remarques particulières

Incompatibilités

Non pertinent.

Stabilité

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention « EXP » sur lemballage.

Remarques particulières concernant le stockage

Ne pas conserver au-dessus de 30 °C.

Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

68481

Présentation

Boîtes de 10 ou 30 comprimés de 25 mg [B].

Boîtes de 10 ou 30 comprimés de 50 mg [B].

Titulaire de l’autorisation

IDORSIA PHARMACEUTICALS LTD

4123 ALLSCHWIL

SUISSE

Mise à jour de l’information

Juillet 2024